{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Chuck Collins, bédéiste américain, à L’Expression

«La BD se doit de porter la voix du peuple»

Il était présent au Fibda où les USA étaient le pays invité d’honneur. Au milieu du tumulte des héros en comics, notre invité est venu présenter une BD appelée « Bounce », où le personnage principal est un être des plus ordinaires, dépourvu de forces surnaturelles et pourtant... Il nous en parle.

L’Expression : Parlez-nous de votre BD « Bounce »…
Chuck Collins : J’ai réalisé une bande dessinée à partir de moi-même qui s’appelle Bounce. Mon personnage est un agent de sécurité dans un bar. Parce que je voulais faire quelque chose de différent, pas spécialement coller aux personnages de supers héros. Cette BD est à la fois sociale et amusante et repose particulièrement sur la vie à New York. Et le mode de vie des New-Yorkais .
Pourquoi les USA possèdent beaucoup de héros en BD ?
Les Américains aiment sortir de leur réalité et vie quotidienne ordinaire. Les supers héros représentent tous les aspects positifs qui sont intégrés ou qu’on rencontre dans une seule personne. C’est un peu ma considération à moi. Après je sais que même les Américains seraient d’accord avec moi parce qu’il y a beaucoup de problèmes aux USA et quand on a beaucoup de problèmes les gens recherchent un peu ces aspects positifs dans la société et ces valeurs on les retrouve chez les supers héros.
Vous vous éloignez du genre des supers héros alors ?
Ce n’est pas que j’essaye de m’éloigner des supers héros mais j’essaye de m’éloigner de l’idée que les supers héros dans les BD sont juste des supers héros. Imaginez un peu, c’est comme dans les films, vous avez des histoires d’horreur, des histoires d’amour, de drames etc., c’est la même chose avec la BD. J’essaye de montrer que les BD ne parlent pas seulement de supers héros, mais il y a beaucoup de genres de très différentes histoires qu’on peut raconter à travers la bande dessinée
Quel est le secret d’après vous des comics américains ?
Il y a deux aspects, d’abord le marketing. Les supers héros sont souvent associés à un symbole à l’instar des grandes sociétés. Vous avez les grosses boîtes comme MC Donald, Pepsy, vous voyez leurs symboles, vous savez leurs symboles, vous comprenez directement qu’il s’agit de MCDo, de Burger King, et c’est la même chose, on sait ce qui symbolise Batman, Superman, Wonder Woman, et c’est pour cela que cela ne meurt jamais. C’est à l’instar également de la mythologie, cela fait des siècles quand même, mais on entend toujours parler d’Hercule, parce que l’histoire a laissé ses traces. Ce personnage a laissé ses traces dans l’histoire comme les supers héros qui sont là depuis longtemps parce qu’il y a eu beaucoup de travail de marketing autour et le symbole qui est associé au personnage également
On peut dire que son personnage est l’anti-héros alors ? Parce que son personnage est un simple agent de sécurité dans un bar sans de supers pouvoirs ?
Je ne le considère pas comme un anti-héros. C’est plutôt quelqu’un qui mène une vie ordinaire, mais comme les supers héros, s’il voit qu’il y a quelque chose qui cloche il essaye d’intervenir pour aider. Il faut le considérer comme un super héros, mais qui n’est pas costumé. La seule différence entre Spiderman et mon personnage c’est que Spiderman a des supers pouvoirs et mon personnage n’en a pas, mais il partage les mêmes idéaux. Il aide les autres.
Quelle est pour vous la place du Noir dans la bande dessinée ?
C’est parce qu’on ne le voit pas souvent. Si vous allez dans des festivals de la bande dessinée, de par le monde, vous verrez qu’une grande majorité ce sont des Noirs. Il y a maintenant une tendance à mettre plus des personnages de couleur dans la bande dessinée, parce qu’il y a eu des réclamations et des maisons comme Marvel, DC, elles cèdent. Mais ce n’est pas vraiment des pressions, mais elles le font avec plaisir parce que cela émane du peuple. Il ne faut pas faire une fixation uniquement sur les Noirs, tant que la BD porte la voix du peuple, qu’il s’agisse de Noirs, de Maghrébins ou autres, c’est déjà une forme d’expression et c’est le plus important.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré