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Après deux ans de travail acharné

L’Association nationale des Ctca est née!

Depuis mardi 5 janvier, le 7ème art peut se targuer de posséder, enfin, une association qui prendra en charge les doléances et préoccupations des techniciens du cinéma algérien…

Cela n'a pas été une sinécure pour les membres du collectif des techniciens du cinéma algérien. Ils ont dû se battre durant des années pour se faire entendre de la part de leur tutelle, même quand cette dernière avait dit oui pour la concrétisation de ce projet alors que la wilaya disait elle, non! Cette fois, c'est chose faite! Depuis mardi 5 janvier, le 7ème art peut se targuer de posséder enfin, une association qui prendra en charge les doléances et préoccupations des techniciens du cinéma, a fortiori cette année qui est tombée très mal compte tenu de la crise sanitaire qui a mis à mal toute la profession de la culture et des arts sans parler de tout ces travailleurs de l'ombre qui se sont vus du jour au lendemain au chômage technique, sans revenus, eux qui travaillent le plus souvent au noir, par-dessus le marché.

Une satisfaction en attendant les actions

Ainsi, pouvons-nous lire sur les réseaux sociaux de Fatah Rabia, mardi dernier, les mots suivants: «J'ai l'immense joie de vous annoncer le succès de la tenue de l'Assemblée générale élective de l'Association nationale des C.t.c.a ce 5 janvier 2021. Un pas décisif et important pour notre corporation!».
Et de poursuivre enthousiaste: «En mon nom et au nom de tous les membres fondateurs, je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de cet évènement. Merci également à vous tous, travailleuses et travailleurs du cinéma et de l'audiovisuel pour votre soutien et encouragements. Un long chemin nous attend que j'espère riche en succès et accomplissements». Aussi, il donnera la liste complète des composants de cette association et membres actifs. Le bureau exécutif nommé lors de l'assemblée est constitué de: Fatah Rabia président de l'association nationale Ctca, Fouad Trifi en qualité de 1er vice-président, Khalifa Daid comme 2ème vice-président, Kenza Mehadji en tant que secrétaire générale, Tarek Hadj Mokhnache comme secrétaire général adjoint, Hamza Benbrahem au poste de trésorier, Aflah Bekkay comme trésorier adjoint, Nazim Larabi au poste de coordinateur national et enfin Hamoudi Lagoune, directeur photo au poste de responsable des affaires juridiques.

L'heure aux actes

« Le succès de la tenue de l'assemblée générale constituante du 5 Janvier est déjà un premier pas dans l'organisation des travailleurs du secteur du cinéma et de l'audiovisuel. C'est un évènement qui, a non seulement remonté le moral des troupes, mais surtout nous a fait pris conscience que la persévérance finit toujours par donner ses fruits », nous a confié Kenza Mehadji, secrétaire générale de l’association. Et de poursuivre : « Le fait d'évoluer en une entité officielle (Association) nous permettra d'être plus présents dans la gestion de ce domaine, d'apporter notre expérience, quant à l'évolution du domaine du cinéma et l'audiovisuel et aider à trouver des solutions concrètes. » À propos des actions à mener prochainement notre interlocutrice dira : « Nous avons du pain sur la planche, la première étape est de finaliser les procédures administratives de l'officialisation de l'association par l'obtention de l'agrément du ministère de l'Intérieur... une fois fait, nous communiquerons sur les futures actions qu'entreprendra l'Association nationale Ctca. »
Pour Kabbes Amine, assistant réalisateur, la création de cette association «est un pas très important pour le statut qu'on doit avoir car il faut savoir que le technicien de cinéma aujourd'hui n'a pas de carte professionnelle, ni de retraite, ni de carte Chifa, tout ce qui a été fait auparavant concernant la carte de l'artiste n'était pas très bien réglementé. On n'a jamais intégré les techniciens du cinéma. Sauf quelques métiers du cinéma, il y avait donc une confusion. Cette association va permettre aux techniciens de s'unir, de parler des problèmes, qui peuvent se poser dans certaines productions ou tournages et pousser la ministre de la Culture et des Arts à exiger un statut et une carte pour pouvoir exercer notre métier normalement car on est très souvent à la merci des productions et de la situation précaire de la culture en Algérie. Ça va pousser peut-être la tutelle et les productions à faire plus attention quand il s'agit de contrat, de défraiement» estime-t-il et d'ajouter: «Pour moi la naissance de cette association veut dire exister normalement et faire son métier comme il se doit. Il faut savoir que beaucoup de productions ne fournissent pas de contrats. Elles ne protégent plus les techniciens. Et d'ailleurs il y a eu quelques accidents par le passé, il faut remédier à cela en poussant le ministère de la Culture et des Arts à créer un statut pour nous et cela passe par l'unification des rangs des techniciens pour qu'on puisse avoir le même mot d'ordre.» Et de renchérir en parlant des actions futures: « Cette association va permettre de maintenir aussi la formation parce qu'il faut savoir que dans certains métiers, notamment dans l'assistanat ou dans la déco, la machinerie ou dans d'autres départements artistiques qui composent une équipe technique d'un film, beaucoup de ces métiers ne sont pas enseignés comme il se doit ou bien ils ne sont pas du tout enseignés. On aimerai avec l'association privilégier des cycles de travail: accueillir des stagiaires sur les plateaux de tournage, les former et les mettre après, directement sur le terrain pour qu'ils puissent gagner leur vie avec ça. On aura ainsi des bureaux et on pourra coordonner entre nous. On pourra injecter à chaque fois du sang neuf pour donner la chance à beaucoup de gens d' accéder à ces métiers qui, souvent, ne sont pas très accessibles car le circuit peut être fermé. Enfin, l'association, permettra peut-être d'organiser des master class. D'inviter certains techniciens qui ont travaillé sur de grands films, qui ont été sur le devant de la scène ces derrières années, afin de parler de leur expérience et pousser les réalisateurs à expliquer à certains techniciens l'importance du métier qu'on fait et donner autre chose de ce qui se fait en matière de cinéma."
Rappelons qu'au début du mois de décembre, une réunion s'est tenue au siège du ministère de la Culture et des Arts (Alger) entre le secrétaire général du ministère, le chef de cabinet, des cadres et des représentants du collectif des techniciens du cinéma en Algérie (Ctca). La réunion avait porté sur la triste situation socioprofessionnelle des travailleurs du cinéma, la carte professionnelle du cinéma ainsi que sur la formation et le recyclage.

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