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Djaâfar Gacem, réalisateur, à L’Expression

«J’ai retiré mon film Heliopolis des Oscars….»

«Héliopolis» ne représentera pas l'Algérie à l'Oscar du meilleur long métrage international pour l'année 2021. Aucun n'aurait pu deviner que ce film, qui a mis plus de huit ans pour exister, allait être en butte à un obstacle encore plus fort que les entraves bureaucratiques en Algérie..Le Covid-19 aura eu raison de la sortie de ce film, premier long métrage de Djaâfar Gacem qui raconte d'une belle façon, une partie de notre grande histoire, celle des événements de Sétif/Guelma et KHerrata sur fond d'une histoire d'amour attachante. Un film qui dénoue aussi, et de façon décomplexée, les idées contradictoires qui opposaient à l'époque les partisans de Ferhat Abbas à ceux de Messali Hadj. Pourquoi le film ne pourra pas figurer cette année sur la liste en lice pour la statuette en or? Les réponses ici par l'auteur de Héliopolis, himeself...

L'Expression: Pourquoi l'Algérie a décidé de retirer votre film «Heliopolis» de la liste des films étrangers préselectionnés dans la course aux Oscars?
Djaâfar Gacem: L'Algérie n'a pas retiré le film «Heliopolis» de la course aux Oscars, c'est une information infondée et ridicule. La raison du retrait du film est le fait qu'il n'a pas été projeté en salle pour au moins une semaine dans son pays d'origine, ceci est la condition pour l'éligibilité du film à la sélection finale. La direction des Oscars a donc proposé au producteur (Cadc) de mettre le film en ligne sur les plates-formes dédiées (Netflix, Amazon, ou platesformes algériennes si possible), chose que j'ai refusée car j'estime que mon film est une oeuvre qui doit être d'abord exploitée en salles, aussi pour permettre aux spectateurs algériens de renouer avec les salles de cinéma, c'est aussi ma vision du cinéma! Donc, j'ai proposé à titre de producteur exécutif et réalisateur du long métrage fiction «Heliopolis» de négocier un report de ma présélection, chose que les responsables de l'Académie aux USA ont acceptée, pour des raisons exceptionnelles de Covid. Ensuite, le comité algérien présidé par Mohamed Lakhdar Hamina a envoyé un courrier officiel à l'Académie pour leur signifier la recandidature du film pour l'édition 94, c'est-à-dire l'année prochaine. Pour moi, c'est plutôt une bonne nouvelle!

Mais est-ce dû aussi au montant plus ou moins cher que l'Algérie doit dépenser pour que votre film soit visionné sur la plate-forme des votants de l'Académie des Oscars?
L'Etat n'est pas obligé de dépenser pour la sélection du film aux Oscars, en revanche, le producteur (Cadc en l'occurrence) doit prendre en charge toute la partie lobbying et communication sur le territoire américain afin de faire connaître le film et lui donner toutes les chances d'être dans la sélection finale, c'est une condition, pour ne pas connaître les mésaventures qu'a vécues Lotfi Bouchouchi ou Yasmine Chouikh. Les budgets alloués à la partie communication sont autour de 50.mille à 500 mille $.

Le film a connu, en effet, une avant- première presse et puis plus rien....
La cause principale de la non-projection du film en Algérie est la montée du Covid! Le film devait être effectivement projeté en-avant-première le 5 novembre dernier, suivi de sa distribution en Algérie, mais cela n'a pas pu se faire hélas, (les dispositions supplémentaires de renforcement des mesures de prévention et de protection dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire liée à la propagation de la pandémie du coronavirus- Covid-19 venaient d'être instaurées, Ndlr).

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