{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Fouad Trifi et le cinéma sur Zoom

«J’ai grand espoir…»

La découverte des métiers du 7éme art est le concept de cette rencontre virtuelle qui a été consacrée cette fois à l’un des métiers de l’ombre, à savoir l’assistant réalisateur…

L'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, Aarc noua a donné rendez-vous, samedi dernier avec l'assistant réalisateur Fouad Trifi via le logiciel Zoom. Ce dernier devait parler de son métier, l'un des cadres de production d'un film. Fouad Trifi est ainsi en charge de l'ensemble de la planification d'un projet de tournage dont il a établi en particulier le plan de travail du projet sur la base d'un scénario. On ne compte pas le nombre de films algériens sur lesquels il a travaillé dont les derniers «À mon âge je me cache pour fumer», adaptation de la pièce de théâtre éponyme du même hauteur, Rayhana, «Les Bienheureux» de Sofia Djama, et «Maintenant ils peuvent venir» de Salem Brahimi avec entre autres acteurs, Rachida Brakni et Amazigh Kateb, d'après le roman de Arezki Mellal et tant d'autres! À noter qu'aujourd'hui, Fouad Trifi et sa femme Sarah sont les cofondateurs d'une agence de casting intitulée Wojooh.
«Nous sommes dénigrés...»
Celle-ci propose des noms d'une ribambelle d'acteurs et d'actrices algériens qui ont fait leurs preuves et ont reçu des prix prestigieux un peu partout dans des festivals dans le monde, grâce aux films dans lesquels ils ont joué. Fouad Trifi en est pas peu fier et ne perd pas une seconde même de dire souvent son regret quant au désintérêt, notamment des gens des médias sur le fait qu'on ne pense pas souvent à ces métiers de l'ombre, à savoir l'agent de casting. D'ailleurs, il ne cachera pas sa déception lors de cette rencontre virtuelle animée par la journaliste Fatima Charef, en avouant qu'il «faudrait penser à nous, les techniciens. Nous sommes dénigrés. Les trois quarts de notre travail, on les passe sans voir nos familles et nos enfants car on est absorbé par notre travail. Tu entres dans une bulle», confie-t-il, avouant en plaisantant presque avec dérision , n'avoir su pour la mort de Michael Jackson que des mois plus tard, tant il était coupé du monde extérieur lors d'un tournage. À noter que c'est en raison de cette marginalisation si l'on ose dire et le manque de considération surtout et de lois régissant son statut, que Fouad Trifi et nombre de ses confrères se sont constitués en association, plus précisément en un « collectif des techniciens du cinéma algérien».
«Faisons nos propres images»
«Tu donnes beaucoup de ton énergie. aux réalisateurs, je ne parle pas de tout le monde bien sûr, mais au moins qu'ils organisent des projections techniques pour faire plaisir aux techniciens, alors que souvent ce n'est pas le cas...», a indiqué Fouad Trifi.
Entre une anecdote et une autre, en parlant des plateaux de tournage et de sa relation toujours sympathique avec l'équipe cinématographique, Fouad Trifi reconnaîtra être «réaliste» quant à l'avenir du 7eme art en Algérie. Malgré toutes les difficultés inhérentes à ce métier, il fera remarquer confiant: «Ça va aller de mieux en mieux...je le sens» tout en avertissant sur le fait qu'il faudrait faire «nos propres films sur nous -mêmes, sinon
d'autres s'en chargeront. Ils parleront de nous et pas de la meilleure façon que l'on veut, c'est pourquoi il faut qu'on fasse nous -mêmes des films...» Et de renchérir: «J'ai grand espoir en l'avenir du cinéma algérien, en espérant voir des réalisateurs prolifiques et leurs films distribués. J'ai grand espoir» a-t-il réitéré en conclusion. C'est sur cette note d'optimisme, sans perdre le fil de l'importance de ne jamais baisser les bras que Fouad Trifi achèvera sa rencontre virtuelle avec l'Aarc.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré