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Sadek Rahim expose au Mamo

Gravity 3 sous toutes les coutures

Pour la commissaire de l’exposition, Maris Deparis Yafil, «presque toutes les œuvres suggèrent l’idée de la mobilité, voire de l’immobilité, celle du départ ou l’idée de rester »…

Le Musée d’art moderne d’Oran (Mamo) accueille, depuis jeudi, à l’occasion des festivités du recouvrement de l’Indépendance nationale, une exposition d’arts plastiques de l’artiste Sadek Rahim, des
œuvres éclectiques aux thématiques variées et parfois innovantes. Sadek Rahim est un artiste «touche-à-tout» et a fait de la récupération et de la transformation un sacerdoce, transformant des objets de tous les jours en œuvres d’art et détournant d’autres objets de leurs fonctions originelles pour symboliser ou suggérer une idée, un concept, un phénomène social ou autre. Parmi les thématiques endossées par l’artiste, celles de la mobilité et du bateau tiennent une bonne place dans son exposition qui présente une trentaine d’œuvres nouvelles.

Le voyage
Dans ces thématiques, il transforme des pièces mécaniques en petits bateaux suggérant l’idée du voyage, du départ, mais aussi celle du départ des jeunes harraga vers d’autres cieux sur des embarcations de fortune. Dans une autre œuvre, l’artiste a découpé des tapis entiers et a utilisé les fleurs du tapis pour créer une mosaïque, dont quelques pièces, dotées de petits moteurs, bougent, suggérant, là encore l’idée de la mobilité, du voyage. Pour la commissaire de l’exposition, Maris Deparis Yafil, «presque toutes les œuvres suggèrent l’idée de la mobilité, voire de l’immobilité, celle du départ ou l’idée de rester», ajoutant que Sadek Rahim est «très soucieux des questions de l’immigration, des harraga, qui veulent partir ailleurs pour réaliser leurs rêves». Dans ce contexte, l’artiste, au contraire, tente de suggérer aux jeunes de «rester dans leur pays, un pays riche où il peuvent s’épanouir et réaliser leurs espoirs, malgré les contraintes». Pour Sadek Rahim, la cinquantaine, un artiste, originaire de Souk-Ahras et établi à Oran, cette exposition est la plus grande et la plus importante de sa carrière, lui qui a déjà exposé un peu partout dans le monde.
Expo en trois niveaux «C’est la plus importante exposition de cette taille, qui s’étale sur les trois niveaux du Mamo», indique la commissaire de l’exposition, soulignant que l’histoire et le patrimoine oranais sont également présents dans l’exposition.
«De manière symbolique et très stylisée, Sadek Rahim évoque l’ère espagnole et l’ère ottomane à Oran, renforcées par des pièces prêtées par le musée Zabana, en particulier un boulet de prisonnier espagnol, suggérant, là encore, l’immobilité», indique Marie Deparis Yafil.
L’artiste a voulu, à sa manière, marquer ces festivités de la double fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, en focalisant les préoccupations des jeunes, notamment le départ vers d’autres cieux, tout en leur suggérant de lutter, dans leur pays, pour réaliser leurs rêves et avoir leur place au sein de la société. L’exposition se poursuivra jusqu’à la fin du mois d’août. Ensuite, une tournée en Europe et au Canada sera organisée et où ces œuvres, spécialement réalisées pour la fête du 5 juillet, seront exposées dans plusieurs capitales européennes. Sadek Rahim participera également à une exposition collective, à New York, qui réunira de jeunes artistes algériens. D’autre part, dans une aile du Mamo, le musée du Moudjahid d’Oran a mis sur pied une exposition liée à la guerre de Libération nationale et composée, notamment de coupures de journaux de l’époque coloniale, ainsi que des photos sur la guerre et sur le référendum du 1er juillet 1962, lorsque les Algériens avaient choisi leur devenir, celui de la liberté et de l’indépendance du joug colonial. Des photos de figures emblématiques du Mouvement national et de la Révolution nationale ont été exposées, notamment Mohamed Boudiaf, Didouche Mourad, Mostefa Benboulaïd, Larbi Ben M’hidi, Rabah Bitat, Krim Belkacem et bien d’autres, ainsi que des photos du congrès de la Soummam et celles des manifestations du 11 décembre 1960.

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