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Musée des beaux-arts d’Alger

Goya ressuscité

Intitulée «Goya physionomiste», cette expo est visible jusqu’au 15 décembre 2019.

Le Musée national des beaux-arts d’El Hamma abrite depuis jeudi dernier, une belle exposition des dessins et de reproductions des œuvres physionomistes du célèbre peintre espagnol Francisco José de Goya , (1746-1828). Il s’agit, en effet, d’œuvres représentant des visages humains donnés à voir sous différentes formes. Organisée par l’Institut culturel Cervantes, cette exposition comporte une trentaine d’estampes originales, des dessins en petits formats, réalisées par Goya. Au-dessus de ces fantastiques dessins des plus délirants, l’on peut distinguer, en grand format, des reproductions scannées et réimprimées de ces visages dessinés, donnant une autre façon de voir l’évolution artistique de l’artiste dont les trois étapes de son travail, déclinant ainsi trois importants types de physiognomonie, à savoir animale, pathologique et dégradée, issues de recueils de gravures comme «Les désastres de la guerre» (réalisé entre 1810 et 1815) ou «Los Caprichos» (Les caprices) réalisé entre 1796 et 1799.
Les traits de bêtes Lors de la présentation de cette expo, le commissaire espagnol Juan Bordes fera remarquer que «Goya est un peintre universel, très important dans l’histoire de la culture espagnole. Goya communiquait avec le peuple. La vraie façon de communiquer démocratiquement de Goya avec le peuple c’était par ses estampes. Goya a critiqué le pouvoir, mais aussi les coutumes sociales de son temps. Un message très personnel qui est d’actualité aujourd’hui». Et d’expliquer : «Les personnages de Goya sont très bruts dans le sens originel de primitif. Ils expriment la violence. Goya a construit des types de personnages avec trois lignes de physionomie, dont celle très ancienne qui remonte à l’époque grecque qui est la comparaison des visages avec un caractère qui rappelle le loup notamment donc, celui des animaux. ».
Pathologie psychiatriqueEt de renchérir : «Avec la naissance de la psychiatrie, Goya a décidé de travailler sur la relation entre la pathologie de l’âme, la folie et la déformation du visage, c’est un sujet qui importait beaucoup à Goya, comme il illustre son travail.
Enfin, une autre ligne de conduite de son travail est la caricature ou la déformation où l’on peut faire le parallèle entre les gravures et la bande dessinée dans certains détails…» et de conclure : «Goya traduisait les aspirations populaires, il a grandi avec l’histoire, dénonçant les vices de la société, les superstitions, la femme…». En effet, si les estampes mettent en scène des situations assez étranges ou scabreuses, les visages que l’on peut découvrir, tout au long des cimaises du «Salon carré» du Musée des beaux-arts interpellent vraiment le regard, car donnant à voir des figures aux traits bestiaux, traduisant une certaine forme d’horreur et de laideur caractérisée que Goya voulait justement traduire, en attirant le regard sur les hommes et ainsi faire ressortir , ce qu’il y a de moche et de mauvais en eux.
Dénoncer les travers du pouvoir C’est cette caricature-là que Goya se plaisait à mettre en exergue à travers ses travaux qui ne peuvent laisser personne indifférent. Des dessins fortement expressifs, témoignant de la vivacité artistique et esthétique de cet artiste au génie incontestable. Bref ! «Goya physionomiste» est une exposition à voir absolument! Elle est visible jusqu’au
15 décembre. à ne pas rater !

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