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LE CHANTEUR AMAR EZZAHI EST MORT

El Maqnîne Ezzîne en est orphelin

J'ai connu, dans un temps calme et fécond, Amar Ezzahi, l'artiste humble à la sensibilité de poète pensif et doux, l'homme de rêve et de raison.

De son vrai nom Amar Aït Zaï, ce magnifique artiste, à la fois, chanteur, compositeur, interprète, musicien, maître du nouveau genre chabî et hawzî, vient de quitter, dans l'après-midi du mercredi 30 novembre 2016, à l'âge de 75 ans, ses proches, la foule des mélomanes et ses très nombreux admirateurs. Il est né, le 1er janvier 1941 à Ighil Bou Amass, daïra de Aïn El Hammam (wilaya de Tizi Ouzou). Très souffrant depuis longtemps, et dans une éprouvante solitude, bien qu'entouré de ses voisins et de ses amis, il a fini par mettre surtout au coeur de tous ceux qui ont aimé son art, sa voix, sa musique, son affabilité, beaucoup de tristesse. Il a été inhumé dans l'après-midi du jeudi 1er décembre 2016 au cimetière d'El Kettar à Alger en présence d'une foule très nombreuse. J'ai connu, dans un temps calme et fécond, Amar Ezzahi, l'artiste humble à la sensibilité de poète pensif et doux, l'homme de rêve et de raison, - il s'est spontanément et très fraternellement approché de moi, un jour plein de lumière: un printemps. Il y a quarante ans: c'était dans le «Café de l'Étoile» (même enseigne que porte toujours «Le Petit Café de mon père» à Soûr El Ghouzlâne, mais qui a changé de propriétaire depuis 1965. Ici le mot «Étoile» est polysémique, il renvoie à l'histoire, à la culture, etc.). Cette «qahwa» de la Casbah est alors gérée par le sympathique Mustapha Haouchine. Elle est située, en pleine Casbah éblouissante de charme, de tendresse et de savoir, au coin de la Rampe Louni Arezki et la rue Ben Cheneb à quelques pas du Mausolée de Sidi Abderrahmane Eth-Thaâlibî, mitoyen de la prestigieuse Médersa Eth-Thaâlibiya qui, à l'indépendance, a abrité le Centre National d'Enseignement Généralisé (CNEG) par correspondance, radio, télévision, dans lequel j'ai exercé de 1970 à 1990. Ainsi, fréquemment avec des collègues dont le regretté Abderrahmane Baroutchi, son voisin et ami, et le jeune Djamel Askri, son admirateur et dont la voix était déjà prometteuse dans le chant chabî amateur, je retrouvais, à l'heure d'une pause, notre cher défunt. Quelquefois, accompagné ou non de son inséparable ami, le précieux conservateur de qaçâid du patrimoine chabî, Abdelkader Zouaoui, j'entamais avec lui de brèves conversations souvent sur son art qui devenait tellement compliqué pour lui quand le temps n'était pas vertueux, et parfois sur mes projets d'écriture auxquels il semblait vraiment s'intéresser... Aujourd'hui, ce café n'est plus; cette lumière jaillissante, tel un chant bruissé entre les ruelles de cette partie de la fascinante et active Casbah, est bien pâle de sa lourde peine... Là, en larmes, toute la population affligée rêve au Maqnîne Ezzîne. À sa famille au sens le plus large, je présente mes condoléances les plus vives et les plus sincères.
Que Dieu accorde au défunt Sa Miséricorde, l'accueille en Son Vaste Paradis et aide ses proches à se consoler.
«À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

De Quoi j'me Mêle

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