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Art digital à Dar Abdeltif

Des murs en fête !

Un spectacle visuel haut en couleur a été donné jeudi soir à l’issue d’une précieuse formation des plus intéressantes assurée par Rémi Lapierre et Samy Lamouti..

Dar Abdelatif a abrité jeudi soir un joli spectacle haut en couleur. En effet, ses murs étaient drapés, une fois n’est pas coutume, de moult images colorées illuminant cette antre de notre patrimoine national. De l’art abstrait aux portraits des maîtres du chaâbi, les images donnaient du relief à la bâtisse de Dar Abdeltif, mettant ses frontons en fête. Cette magnifique alchimie visuelle est en fait le fruit de l’atelier de formation en «art digital», organisé par l’Agence algérienne pour le rayonnement de la culture (Aarc),du 23 au 27 février dernier. Cet atelier fut encadré par deux artistes spécialisés, notamment dans la vidéo mapping, le Canadien Rémi Lapierre
et l’Algérien Samy Lamouti. Initialement ouverte pour «une quinzaine de participants», cette formation, divisée en deux parties, une aux débutants et une autre aux plus avertis a visibilement suscité un très fort intérêt auprès des artistes et graphistes et autres professionnels de l’image, jusqu’à accueillir une quarantaine de stagiaires. Un domaine non encore bien établi ou évolué en Algérie et dont Samy Lamouti espère « l’être au futur».
Festival des lumières
D’ailleurs, il n’omettra pas de souligner, lors d’une interview, l’abnégation des stagiaires qui ont assimilé en l’espace de deux jours ce qui aurait pu être une formation de six mois. « Ils ont travaillé très dur et jusqu’à très tard la nuit. Ils ont vraiment du talent. Je suis vraiment impressionné par leurs travaux. Et j’aimerai bien qu’ils montent leurs propres projets et nous montrent ce qu’ils sont encore capables de faire. », a-t-il confié enthousiaste. à rappeler que cette formation fait suite au projet proposé au mois de juillet dernier, par Samy Lamouti lors de sa participation à la résidence artistique «Maaen». Parmi les stagiaires ayant pris part à cette formation en art visuel la semaine dernière donc, on peut citer Mourad Hamla artiste photographe qui nous a avoué avoir beaucoup travaillé : « Nous avons assimilé pratiquement deux logiciels et plein de techniques d’animation et de mapping vidéo, etc. pour faire simple : le travail consistait à transformer des murs en écrans pour présenter nos travaux. Chacun devait choisir un thème puis un emplacement devait être désigné. Chacun devait travailler sur un support. Personnellement, j’ai choisi la porte et ce, suite à un souvenir gardé après ma visite à Ghardaïa. J’ai voulu créer une œuvre en gardant en mémoire cette idée de visite fugace dans la cité. Ce qui m’avait impressionné là-bas, c’était le déplacement de la lumière elle-même. J’ai gardé mes images. Je les ai saturées pour n’en garder que les lignes de contraste entre le blanc et le noir et essayer de créer des animations avec des portes qui s’ouvrent et nous invitent comme dans un conte, à visiter Ghardaïa et ainsi, essayer de reconstituer le puzzle dans notre tête».
Un art plus que nécessaire
Dans un autre registre, on notera le travail de l’infographe Azzi Yasmine, étudiante aussi en construction mécanique à l’université de Bab Ezzouar, mais touchant aussi à l’animation et la 3 D. Celle-ci a présenté une sorte de collage de photos animées en autoportraits et micro-expressions. Des photos prises avec son portable souvent en expérimentation comme elle le fait souvent de façon spontanée. à l’aide d’un logiciel l’apprenante a mêlé ces photos à une chute d’eau, donnant à voir des images en noir et blanc toutes en sensualité. D’autres images ornant le mur devaient être créées grâce à la sensibilité du corps détecté par une machine puis de se refléter sur le mur lorsqu’on bougeait nos bras . Un exercice divertissant qui a attiré l’attention particulière des enfants pour son côté ludique et divertissant. Présent à cette lumineuse soirée, Salim Dada, le secrétaire d’Etat à la production culturelle s’est félicité de la tenue d’un tel événement qui a permis de se confronter à différents corps de métiers en cohabitant ensemble dans le cadre de ces précieux workshop , affirmant qu’«on pouvait organiser de tels événements en Algérie, et ce avec un moindre budget quand on le veut vraiment, tout en accueillant des spécialistes en Algérie en leur offrant un cadre idoine alors que peut-être ailleurs cela coûterait plus cher… » Et d’indiquer : « Peut-être qu’après, de ces quarantaines de stagiaires en sortira une dizaine de professionnels qui nous seront bien utiles après..».

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