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Autour de «Splendeurs et Misères familiales kabyles»

Décès de l’écrivain El-Tadj Saoudi

Il a décidé de passer à l’écriture à un certain âge, mais il aimait répéter lors de ses interventions publiques, qu’il valait mieux tard que jamais…

L'écrivain et homme de culture El-Tadj Saoudi est décédé avant-hier. La nouvelle a été accueillie avec beaucoup de tristesse dans le monde culturel algérien, surtout chez les auteurs et les lecteurs qui avaient l'habitude non seulement de lire les livres du regretté, mais aussi d'assister à ses conférences et aux séances de ventes-dédicaces qu'il animait un peu partout dans le cadre d'activités culturelles diverses.
Le regretté était, entre autres, l'auteur du livre «Splendeurs et misères familiales kabyles» ainsi que de l'ouvrage «Mon ami Diablo».
El-Tadj Saoudi a décidé de passer à l'écriture à un certain âge, mais il aimait répéter lors de ses interventions publiques, qu'il valait mieux tard que jamais.
En tout cas, son livre «Splendeurs et misères familiales kabyles» est un témoignage précieux et poignant sur plusieurs pans de l'histoire de notre pays et de notre société.
Récit autobiograhique
Dans ce livre, El-Tadj Saoudi, auteur autodidacte, reconstitue le récit de son enfance pendant la guerre de Libération nationale, mais aussi, il dresse un tableau de ce qu'étaient les coutumes kabyles de l'époque. C'est un récit autobiographique dont le point de départ est l'enfance de l'écrivain passée en Haute Kabylie dans la région de Ouacifs (wilaya de Tizi Ouzou). Une enfance tragiquement marquée par les affres du colonialisme français.
Les sept années de guerre, que raconte El-Tadj Saoudi avec le regard de l'enfant qu'il fut, avaient été caractérisées par toutes sortes de traumatismes et de privations: la guerre, la faim, des conditions de vie infernales, etc. Ajoutez à tout cela la déchirure familiale que l'auteur a dû vivre quand il avait à peine 13 ans puisque sa mère avait décidé qu'il devait quitter le village pour aller rejoindre son grand-père en Oranie. Ce déplacement forcé et sa séparation d'avec les siens le marquèrent à vie également. En avançant dans son récit, l'auteur ne peut pas ne pas extrapoler son sujet en abordant des thèmes inhérents aux aléas de la vie sociale des familles algériennes.
L'amour tabou
Il y évoque aussi le mariage forcé et destructeur qui était très en vogue à l'époque. Lui-même avait failli en être victime n'eut été sa fugue. Une occasion pour l'auteur de rappeler à quel point l'amour était une question taboue du temps où il était jeune et même bien plus tard. Le regretté a toujours considéré que l'écriture à laquelle il s'adonnait constituait une véritable bouffée d'oxygène pour lui, synonyme de thérapie à tous les maux que sa vie lui a réservés. De nombreux auteurs ont réagi, hier, suite à l'annonce du décès de l'écrivain El-Tadj Saoudi dont Djamel Laceb, romancier en langue amazighe, lauréat du prix Assia Djebar du meilleur roman, qui a rappelé que le regretté était un grand connaisseur de l'histoire de la Kabylie. Pour sa part, Lynda Koudache, également lauréate du prix Assia Djebar, a souligné que les textes littéraires du défunt resteront vivants éternellement.

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