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Le Nouvel An chinois célébré à l’opéra d’Alger

Couleurs et ravissement !

Une troupe venue tout droit de Chine s’est adonnée à des performances artistiques de tous genres faisant passer d’excellents moments aux spectateurs...

Une soirée haute en couleur invitant à fêter le Nouvel An chinois, s’est tenue jeudi dernier en soirée à l’opéra d’Alger Boualem Bessaïh. Un programme riche a été concocté à l’occasion. Petit bémol cependant, tant attendu par certains dans le public, il n’y aura pas eu les fameux défilés des dragons si chers à la culture traditionnelle chinoise. Néanmoins, les spectateurs ont admiré divers numéros très attractifs, entre danses, chants, acrobaties et magie, de quoi tenir en haleine l’assistance durant plus d’une heure. Avec un petit bémol cependant, l’entame du spectacle n’a commencé qu’après plus d’une heure de l’horaire prévu initiale. Le public a dû attendre jusqu’à l’arrivée non pas de la nouvelle, mais de l’ex-ministre de la culture Meryem Merdaci ! Celle-ci a siégé au premier rang de l’opéra comme si elle présidait elle-même la cérémonie du Nouvel An chinois. Fait très bizarre vu qu’elle est censée avoir perdu la légitimité de ce statut.
De la grâce dans l’air
En outre et malgré ce laïus dû au timing, le spectacle a enchanté le public par la qualité des prestations de ses nombreux artistes. En effet, une troupe venue tout droit de Chine pour l’occasion s’est adonnée à des performances artistiques de tout genre faisant passer d’excellents moments aux spectateurs. En douceur et harmonie, les danseuses nous ont offert un vrai instant de grâce et de délice aérien. Parmi ces séquences on citera « Flowers Blooming in all their Beauty », un spectacle d’acrobatie de 6 minutes ainsi que des performances musicales dont « Love Song in Kangding, Charming Girls ». Le spectacle a, en effet, su dévoiler la richesse des coutumes de la République chinoise, entre des costumes bien chatoyants et des musiques de profonde élévation spirituelle. Plusieurs tableaux ont subjugué le public. Aussi, un des moments forts de la soirée fut l’arrivée de cette chanteuse instrumentiste qui combina sa voix avec le son de deux percussionnistes algériens, mais encore mélodieusement avec une interprète de chant algérien sur le célèbre morceau tiré du patrimoine algérien, Goumari. Un beau mélange de rythme et de tonalité mêlant deux cultures différentes de la plus belle façon qu’il soit. Ou comment la musique a su réunir deux pays si éloignés par la géographie, mais qui ont su se rapprocher le temps d’une soirée en offrant au public un joli bouquet de pièces artistiques aussi originales qu’ancestrales, avec parfois une pointe de modernisme dans la musique. Ainsi, le temps a pu s’arrêter l’instant d’une danse des mains et des corps, dans une parfaite osmose de poésie enchanteresse.
Traditions ancestrales
Pour rappel, la fête du Nouvel An chinois, également appelée « Fête du printemps », est célébrée non seulement en Chine, mais aussi dans tous les pays de la diaspora chinoise. Les festivités commencent le premier jour de la première nouvelle lune du calendrier lunaire, déterminé par l’observatoire astronomique de la Montagne-Pourpre, près de Nankin. Elles se terminent 15 jours plus tard, avec la première pleine lune. Le calendrier chinois reposant sur les cycles lunaires, la date du Nouvel An varie donc légèrement d’année en année : elle peut ainsi tomber entre le 21 janvier et le 20 février. Une dizaine de jours avant le début de la nouvelle année lunaire, il est de coutume de procéder à un grand nettoyage du foyer, afin de chasser le mauvais sort qui pourrait s’y incruster. Traditionnellement, la veille et le jour du Nouvel An sont réservés aux célébrations familiales, notamment aux cérémonies religieuses en mémoire des ancêtres. Le premier jour de l’année, les membres de la famille s’offrent des enveloppes rouges (hòngbao) renfermant de petites sommes d’argent. Les festivités s’accompagnent de multiples danses et feux d’artifice.
Elles culminent lors de la fête des Lanternes, célébrée le dernier jour des fêtes du Nouvel An.
Cette nuit-là, on accroche des lampions colorés aux maisons et un repas de réveillon réunit tous les membres de la famille, qui ont souvent effectué de longs déplacements pour l’événement. On consomme des plats traditionnels comme, dans le nord-est de la Chine, les jiáozi (raviolis en forme d’anciens lingots d’or évoquant la prospérité), la soupe de yuanxiao (soupe de boulettes de pâte de riz farcies et sucrées, qui symbolisent l’unité familiale), les fagao ou niángao (gâteaux de farine de riz portant bonheur) et, spécialité de l’Asie du Sud-Est, le yusheng (une salade de poisson cru et de légumes).
Aussi, on retiendra qu’à l’entrée de l’opéra, dans le hall plus précisément, des tisseuses chinoises présentaient leur savoir-faire et un artisan dévoilait aussi leur culture culinaire faite de modelage à base de caramel ! Un régal pour le goût et pour les sens.

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