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Hommage à Fadéla Dziria à l’opéra d’Alger

Célébration d’une artiste extraordinaire

De nombreuses voix féminines ont commémoré, vendredi, la mémoire de la grande dame de la chanson algérienne, dans une ambiance festive des grands jours.

A l’occasion de la célébration du 105ème anniversaire de la naissance de Cheikh Abdelkrim Dali, un hommage appuyé à la grande chanteuse Fadéla Dziria (1917-1970) s’est tenu vendredi soir à l’opéra d’Alger Boualem Bessaïh. C’est à guichet fermé qu’a eu lieu cette belle soirée en présence de nombreuses familles, venues, entre grands et petits commémorer la mémoire de cette grande interprète de chants andalous qui ont bercé durant longtemps les familles. Ainsi c’est dans une ambiance festive, digne d’une jolie fête de mariage d’antan que s’est déroulée cette soirée jusqu’à 23h passées.
Le spectacle présenté dans un décor de «qaâda algéroise», avec des ustensiles de dinanderie traditionnelle,(briq, es’Sniy, m’rach ) et des tables basses ornées de sucreries et de boissons chaudes, a été très apprécié par le public qui n’a pas hésité à applaudir et lancer des youyous. Cette soirée artistique a été animée, note-t-on, par l’orchestre de la Fondation Cheikh Abdelkrim Dali, composé de 27 instrumentistes, dont 13 musiciennes, le tout sous la direction de Naguib Kateb qui a accompagné de nombreuses artistes interprètes féminines.

Ambiance festive

On citera les noms de Narjess, Nadia Benyoucef, Lamia Madaani, Imene Seghir et Hasna Hini. La soirée fut ponctuée aussi par la participation de la conteuse Sihem Arafa Kennouche. Après les deux allocutions de bienvenue de Wahiba Dali présidente de la Fondation Abdelkim Dali ainsi que Nourredine Saoudi, directeur de l’opéra d’Alger, l’entame de la soirée a été marquée par la projection d’un film documentaire réalisé par Sabrina Safta retraçant la vie et l’œuvre de Fadéla Dziria. Et c’est une touchia dans le mode Rasd ed dil qui a inauguré cette belle soirée toute en musique avec des morceaux des plus connus tels Ya belaredj ya touil el kayma ou encore Za’bli ou t’mili... La deuxième partie de la soirée a été rehaussée par une série d’inqlabate .

Hawzi et aroubi

Parmi les morceaux les plus connus du répertoire de la célèbre chanteuse et dont toute l’assistance a su fredonner l’air on citera notamment Rachiq el qad dans le mode a’raq, Sabri qalil dans le monde mezmoum, Wahid el ghouziel, Khlas dans le mode moual ou encore Atani zamani, dans le même mode. La troisième partie des plus riches encore était consacrée à une série de aroubis et hawzis avec des titres tels Ana Touiyri, Kahl el ayn medehbel ech ch’far, Hadh el wahch aliya, Fel mnam ya l’essaydi, Ya rguig el hadjeb ou encore Ayni ch’tekat maâ qualbi. Des chansons qui ont mis vraiment de l’ambiance dans la salle, agrémentées le plus souvent de youyous qui sont venus donner encore plus de joie et de la sérénité parmi l’assistance. Pour info, Fadéla Dziria, de son vrai nom Fadéla Madani, est née le 25 juin 1917 à Alger. Elle décède le 6 octobre 1970 à Alger. C’est une chanteuse spécialisée dans les genres hawzi et aroubi.

Une grande dame du patrimoine algérien

Elle est l’une des figures de proue de cette musique citadine d’Alger et de ses environs ayant marqué de son empreinte à tout jamais les foyers algériens. Son nom reste une vraie référence dans le registre de ce genre de musique, principalement féminin dit msamû. L’artiste était des plus appréciées de sa génération. Hormis les scènes, c’est dans les mariages aussi qu’elle s’est fait un nom et sa réputation s’est encore élargie. Elle était vraiment admirée de son temps et respectée, en dépit du fait qu’il était rare pour une femme d’exercer ce genre d’activité. Elle saura ainsi gagner sa place aux côtés des autres grands artistes masculins de son époque. Aujourd’hui, Fadéla Dziria demeure un nom qui porte, une valeur sûre dans le dictionnaire de musique andalouse et algérienne ayant fait des émules depuis et des disciples surtout celles qui sont venues chanter ces chants ce soir. Fadéla Dziria incarne à elle seule cette belle époque de « nya », mais de mode de vie traditionnelle aussi, typiquement à l’ancienne en cours de disparition. Et c’est avec ce goût particulier, bien doux du passé, appelé nostalgie, qui habite les personnes âgées, mais pas que, que sont venus en force les gens pour tenter de le reconquérir. Objectif assuré haut la main, grâce à cet orchestre et cette pléiade de chanteuses qui ont su relever le défi de nous restituer le temps d’un concert toute une part de notre riche histoire musicale grâce à ce nom prestigieux qu’est Fadéla Diziria qui continue toujours à briller au firmament de notre patrimoine …Un legs inestimable !

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