{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Femmes ayant marqué l’histoire de l’Algérie de Mostéfa Khiati

Ce qu’est l’héroïsme au féminin

C’est un ouvrage de 366 pages qui rend hommage aux femmes courage qui ont marqué l’histoire de l’Algérie à travers plusieurs périodes (antique, médiévale, ottomane, coloniale et postindépendance).

Un travail colossal et méticuleux qui a nécessité beaucoup de recherches à son auteur qui avoue même dans l'introduction ou incipit de son livre avoir eu des difficultés à trouver ces informations, surtout certaines concernant les femmes musulmanes, les archives coloniales leur préférant les femmes chrétiennes comme héroïnes. Notons que le livre est accompagné à la fin d'une multitude d'annotations vous renvoyant aux références bibliographiques et sources d'informations. Aussi, fait savoir l'auteur d'emblée, ce livre édité aux éditions Anep fait suite à un texte écrit suite à une invitation de l'université coréenne de Cheonan à l'occasion du «100th Anniversary of the march 1 Movement ans World peace» qui marqua le centième anniversaire du mouvement d'indépendance de la Corée du Sud, où il lui a été demandé de traiter du «rôle des femmes algériennes pendant la guerre d'Algérie.», souligne-t-il dans la présentation de son livre bien riche et néanmoins non exhaustif. Et de préciser: « La période antique est la plus pauvre du fait de l'absence d'archives et du peu de travaux qui lui ont été consacrés.
La plus grande partie des travaux intéressant cette période a été réalisée par des auteurs étrangers, notamment coloniaux qui «ont toujours privilégié les femmes de statut romain ou romanisées».
«Les femmes autochtones sont absentes. Elles sont par contre évoquées fortement lorsqu'il s'agit de démontrer que l'Afrique avait un passé chrétien.» Si la période médiévale (VIII° siècle) manque également d'informations, celle de l'avènement des ottomans «n'échappe pas à cette indigence» fait-il remarquer tout en expliquant que cela est dû au fait, d'une part, que «les documents de cette période ont été saisis par les autorités militaires d'occupation et d'autre part, au caractère tumultueux de cette période qui a enregistré un nombre impressionnant de conflits»... La période coloniale, quant à elle connait l'émergence de beaucoup de femmes et ce malgré la paupérisation extrême qui caractérisait la population algérienne durant l'occupation française.
Un livre riche, mais non exhaustif
Il y eut des «femmes résistantes», tout comme la période postindépendance qui a «vu un nombre remarquable de femmes accéder à de nombreux postes de responsabilité ou devenir célèbres grâce aux efforts qu'elles ont fournis» note l'auteur qui termine son introduction en évoquant la qualité de ces femmes battantes en affirmant: «Cet ouvrage les évoque aujourd'hui, d'une part pour refléter la richesse de notre pays en femmes «éternelles», et d'autre part, perpétuer leur mémoire. Parmi ces femmes, une centaine sont convoquées, on citera pèle-même, d'abord pour la «période médiévale», début du VIIIe siècle et durant laquelle le Maghreb était devenu une terre musulmane, «la femme ibadite» et son influence à différente sphères du pouvoir de l'Etat rustumide. Il évoquera également la mise en place dans la vallée du M'zab d'un conseil religieux féminin composé de grandes savantes qui ont souvent dirigé des écoles pour filles. Evoquant la Guerre de Libération nationale il y a des noms incontournables qui sont mis en avant tels Djamila Bouhired, Hassiba Ben Bouali, Djamila Boupacha, Samia Lakhdari, Yasmine Belkacem, Zohra Drif, Zohra Ghomari, Jacqueline Guerroudj ou encore Annie Steiner, mais aussi les «porteuses de feu», les membres de la Fédération de France du FLN dont Zina Haraïgue, Nadia Seghir Mokhtar ou Aïcha Aliouat, et les nombreuses «infirmières de la révolution».
Nos Algériennes,ces héroïnes de tout bord
Diverses figures religieuses sont également citées dans cet ouvrage comme Lalla Sfiya dans le sud du pays ou Lalla Setti, Dawiya Bent Sidi Abdelkader El Djilani de son vrai nom, à Tlemcen ou encore les princesses Oum El Ouloû et Ballara de Béjaïa. À la période ottomane l'auteur cite, entre autres personnages, Fatma Tazoughert (1544-1641), la première femme à régner sur les Aurès depuis la Kahina. Il abordera aussi les femmes européennes d'Algérie qui se sont engagées dans la lutte pour l'indépendance, du réseau des porteurs de valises, des condamnées à mort, des victimes de tortures et de viols, des martyres et des camps d'internement pour femmes.
Dans la période contemporaine, le professeur Khiati consacre également un chapitre mettant en exergue des figures emblématiques du monde politique, sportif, littéraire, artistique et journalistique. Un livre dument intéressant qu'il il est bon d'avoir chez soi! Médecin chercheur et enseignant à l'université d'Alger, Mostéfa Khiaiti est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire de l'Algérie et celle de la médecine algérienne dont «Histoire de la médecine en Algérie de l'Antiquité à nos jours» (2003), «Les blouses blanches de la révolution»(2011), «Histoire des épidémies, des famines et des catastrophes naturelles en Algérie» (2011), «Les irradiés algériens, un crime d'Etat» (2018) ou encore «L'Emir Abdelkader, ses alliés et ses ennemis» (2018).
Par ses travaux, il contribue à jeter, dira son éditeur, « un éclairage sur des aspects peu connus de l'histoire de l'Algérie ou des personnalités qui sont restées dans l'ombre».

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours