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C’est quoi être musulman?

«Il est -mon coeur- couvent pour les moines, temple pour les idoles, Mecque pour les pèlerins, tablettes de la Torah et livre du Coran. Je suis la religion de l´Amour.» Ibn Arabi (1165 -1240)

Le cas de la dame de Tiaret jugée pour s´être convertie au christianisme et avoir sur elle des exemplaires de la Bible, donne froid dans le dos. Est-il possible que dans l´Algérie de 2008 les responsables civils et politiques soient devenus à ce point iniques, irresponsables, inconscients? Sinon, comment expliquer leur silence sur ce «procès de sorcières» dont la presse nationale s´est fait largement l´écho?
De quelque point de vue que l´on se place, celui du droit comme celui du Saint Coran, le procès fait à cette jeune femme est condamnable à plus d´un titre.
Bien sûr que la consécration par la Constitution de l´Islam comme religion de l´Etat n´est en rien contradictoire avec la liberté du culte qu´elle garantit par ailleurs. Mais plus encore, le Coran ordonne de croire et de respecter les autres religions du Livre: «Ainsi font les croyants.
Tous croient en Dieu et Ses anges, Ses écritures et Ses Envoyés, sans faire aucune différence entre Ses Envoyés
» (sourate El Bakara, verset 285).
Dans ce sens, l´Islam protège la liberté du culte et la foi individuelle.
Le Coran rappelle que la diversité religieuse relève de la volonté du Créateur: «Si Dieu avait voulu, Il aurait fait de vous une communauté unique, mais Il voulait vous éprouver en ses dons» (sourate Houd verset 118-119). Les exégètes et autres théologiens de l´Islam sont unanimes sur la liberté du culte consacrée par l´Islam.
L´histoire de l´Islam dans ses moments de gloire entre le VIIe et le XVe siècles a été un exemple de coexistence des principales religions que sont le christianisme et le judaïsme.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, c´est le procureur de Tiaret qui a requis trois ans de prison pour la jeune dame qui, dans le cas d´espèce, vient de violer la Constitution et les principes de l´Islam.
Je ne sais si le chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem, faisait allusion à cette malheureuse de Tiaret en déclarant jeudi passé, à l´occasion du lancement du programme des récitants du Coran, que «la société algérienne a pour Constitution le Coran».
Ce dont je suis certain par contre, comme la majorité de mes concitoyens, c´est que mon pays n´est ni une République islamique, ni une République laïque, ni une monarchie, ni une anarchie...Mon pays tourne en rond, perd ses derniers repères.
En agissant ainsi, la justice de mon pays donne raison à tous les anti-Islam et autres intégristes. Ici, en Europe chrétienne, je vois autour de moi de nouvelles mosquées se construire, je vois combien les responsables politiques écoutent et aident les musulmans, combien ils subsidient les associations musulmanes de bienfaisance, combien leurs télévisions offrent chaque dimanche matin des tribunes aux théologiens et chercheurs musulmans, combien il y a de librairies spécialisées dans la littérature musulmane, combien...combien!
Que puis-je leur répondre lorsqu´ils me parleront de la jeune femme de Tiaret? Rien. Mais, surtout comment puis-je leur faire aimer l´Islam?
Leur dire que c´est un message de tolérance, de pardon et de paix! Dites-moi comment?

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