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Un sinistre évitable, si...

Les accidents de la route continuent à faire des disparus, des blessés de toute nature dont des handicapés à vie, des veuves et des orphelins.

Rien que pour la période du 29 octobre au 9 novembre dernier, on a enregistré 52 morts et 1617 blessés, surtout celui du vendredi 6 novembre 2020 qui a vu Mahmoud Boussoussa notre collègue du quotidien national El Moudjahid et ami de près de 50 ans.
Boussoussa qui était en compagnie de son neveu, avait émis le désir de s'arrêter en face du marchand de fruits et légumes, a ramener à son frère malade. C'est ainsi qu'en voulant traverser du côté du commerçant du coin, a été fauché, à l'âge de soixante- seize ans, par une voiture conduite par une femme apparemment pressée d'arriver chez elle, au niveau du croisement du pont qui relie les communes d'El Biar et Bouzaréah! Touché gravement à la tête, Mahmoud décèdera à l'hôpital après un bref coma. Il a été enterré le jour même au cimetière de Bouzaréah. À toute la famille Boussoussa, de Ziama-Mansouriah, de Bouzaréah et d'El Biar, nous présentons nos sincères condoléances et qu'Allah accueille le bon Mahmoud, en Son Vaste Eden. C'est beaucoup comme morts, surtout que «Covid-19» fait au moins pour la même période, plus de 39 disparus, sans compter les morts par crise cardiaque, à la suite de chutes, de suicides!
Le procès du jour met en scène Abdelhalim.S.un chauffeur aguerri de poids lourd, exerçant dans une entreprise privée qui a heurté, au moment où le crépuscule s'installait, annonçant une funeste nuit pour des familles qui ne s'attendaient nullement à recevoir de telles nouvelles. Au niveau d'un passage à niveau non gardé, Saliha.G. une vieille femme de soixante-treize ans, traverse imprudemment, selon de crédibles et neutres témoignages, la voie ferrée, au mauvais moment.
«Le destin a voulu que la piétonne prenne la décision irréfléchie de traverser les rails à l'instant où le mastodonte arrivait!
Le choc fut terrifiant!» dira, un peu plus tard un témoin oculaire. Le corps déjà menu de la vieille victime fut durement touché au niveau de la hanche droite écrasée par le poids lourd qui roulait à vive allure, du moment que la seule plaque signalant le danger d'un passage probable d'un train, avait disparu depuis belle lurette, à la suite d'un acte que seuls les barbares auraient commis! Selon le médecin, la mort a dû être immédiate.
Le fils orphelin s'en voulait terriblement d'avoir laissé seule, sa maman rendre visite à sa fille qui habitait à l'opposé de la ville. Il le déplorera plus tard au moment des demandes que le président de la section correctionnelle, avait formulées! D'ailleurs, le magistrat se fit même un devoir de montrer le lieu du drame. A première vue, d'après la photo présentée au public, rien ne signalait un quelconque danger. C'était sans compter avec le maktoub et l'inévitable «Qadha ou qadar» qui efface tout, calculs et probabilités: avec la mort, il n'y a aucun jeu ni défis qui entrent en compte!», lancera au cours de sa courte, mais efficace intervention, Me Hocine Bouchina, l'avocat de l'inculpé qui rappellera «qu'un accident peut arriver à tout moment, même à un gendarme ou plus près encore, un parquetier! Il y a des moments dans la vie où savoir prendre le bon côté pour juger un fait, est vital pour toute personne sensée! Que pouvons-nous donc faire, face au destin qui frappe où il veut, quand il veut?
Rien! Nous taire et accepter la volonté d'Allah». De son côté, Me Mohamed Bouninèche, le conseil de la victime a, lui aussi, dans l'intervention qui a précédé celle du défenseur de l'inculpé, déploré «la perte d'une vieille personne, à la suite d'un accident qui aurait pu être évité si la plaque de signalisation, n'avait pas été vandalisée et aurait permis au chauffeur de ralentir au bon moment. Cela aurait alors permis d'éviter un drame somme toute,... évitable. Que pouvons-nous faire, face à la volonté d'Allah? Ou plutôt, si. Nous pouvons demander à Allah d'accorder la Miséricorde au défunt dont les proches ici présents soient assurés de notre entière compassion».
Pour le tribunal il a suffi que les parties en présence aient intervenu dans le calme et la discipline, pour que l'audience se poursuive dans la sérénité souhaitée. Après que le représentant du ministère public ait demandé l'application de la loi, le président de la section pénale se pencha sur le pupitre et passera cinq bonnes minutes, pour arrêter le dispositif (verdict et les dommages et intérêts que la loi a fixés) avant de lire publiquement la décision du juge: l'inculpé s'en sort avec une relaxe et les proches avec de substantiels dommages et intérêts.

De Quoi j'me Mêle

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