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Rencontre avec la mort

Un accident de la circulation devient une fatalité. Il survient parfois à un moment où on n’y pense pas du tout.

Ce moment où l’on rêve debout, au volant ou au lit, peut- être à une vie meilleure…
Un accident de la circulation peut survenir à tout moment. Il peut survenir de mille et une façons. Il peut arriver même au plus malin et au plus chanceux d’entre nous.
Les sinistres sont comptés tous les jours et nuits par les autorités et personnels des hôpitaux du pays. Nous sommes à plus de la moitié du mois de janvier de l’année 2020, on annonce douloureusement 27 morts, avec le dernier bilan du sinistre qui s’est produit dans la wilaya d’El Oued et 632 blessés. C’est trop! Cependant, la juge avait remarqué dès le coup d’envoi des tristes débats, qu’un énergumène ne cessait de vociférer.
«- Vous êtes un parent du défunt ?» lance, un policier inquiet devant cet énergumène prêt à sauter ! Son compagnon qui tente de bien le tenir et calmer, est mi-catastrophé, mi-rassuré par la fermeté des flics.
D’ailleurs, la présidente s’était aperçue de l’attitude du bonhomme et demanda des éclaircissements : le gus rectifia sa position et répondit, confus et désabusé par son propre comportement :
-Oui ! Je suis le voisin de toujours du défunt, madame la présidente. Excusez-moi, je suis excité car l’inculpé doit être en prison, sa place est ailleurs qu’ici ! Cet homme a mis un terme prématurément à la vie de mon cher voisin M’hamed. H. qu’Allah ait pitié de son âme», débite méchamment l’homme qui est habité par une colère noire, pleine de haine incompréhensible et surtout gratuite. Heureusement, la juge veille sur ce genre d’incidents et le fait de suite savoir à l’excité présent dont on ne comprend pas tout de suite, la présence :«C’est ça ! Vous voilà devenu un enquêteur maintenant ! Ici, monsieur, on suit, on écoute, on n’interrompt pas les intervenants, sauf avec l’autorisation du tribunal», tranche la juge qui ose aller plus loin dans ses saines pensées : «Je vous ai seulement demandé le lien de parenté avec la victime et non pas de nous désigner les coordonnées de «l’assassin de M’hamed. H», répliqua la présidente qui passera à la suite sans l’autorisation de personne.
Le procès débute par la lecture de l’ordonnance de renvoi où il est apparu que lors de la journée de lundi dernier, 9 décembre 2019, un camion a foncé droit sur un véhicule garé sur sa droite, causant le décès sur place de M’hamed. H. âgé de trente-huit ans, père d’une fillette de huit ans.
Le pauvre malheureux était mort sans savoir comment !
Les débats se déroulent dans le calme, grâce à la vigilance de la présidente qui saura bien mener les sereins débats, et svp, à bon port ! Il n’y avait pas de quoi fouetter un chat car les faits étaient clairs, sans ambages.
Le chauffeur, un jeune homme de 43 ans, mais dont le minois fait beaucoup moins, est dans tous ses états, 4 mois et quelques, après le dramatique et mortel sinistre. Il tente de l’expliquer au tribunal qui sait mieux que quiconque que nous assistons à un accident qui a causé la mort d’un homme tranquillement installé derrière son volant, assis sur le siège, attendant probablement quelqu’un. C’est le mektoub, l’heure de rejoindre l’Eternel, et personne n’y peut absolument rien !
Pour l’inculpé, les freins ont lâché au dernier moment. C’est ce qu’on appelle communément le destin qui vient de tinter dans la rue.
Le verdict prononcé, il restera au président d’énoncer le calcul des dommages et intérêts, les assurances s’occupant alors de tout le reste...

De Quoi j'me Mêle

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