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L’«os» qui bloque la vérité

Cela fait exactement trois ans et une dizaine de jours que par un après-midi d’été, Toufik D. a été trouvé par son cousin, pendu à la branche d’un arbre.

La mort de Toufik a soulevé mille questions émanant des frères du disparu. Un garçon qui aimait trop sa famille pour se suicider va à l'encontre de la logique. De plus, les fautes flagrantes du parquet local, ont, elles aussi, poussé les frères D. de Talaoumara à un dur entêtement dans la recherche de la vérité sur un suicide qui, visiblement, selon la famille, n'en était pas un!
La chambre d'accusation de la cour de Tizi Ouzou, validait dans un premier temps, le boulot du juge d'instruction et du procureur de la République près le tribunal de Larbaâ Nath Iraten (cour de Tizi Ouzou) qui, depuis le départ de l'affaire, évoquent avec certitude la thèse du suicide. Pourtant, ses frères ne semblaient pas convaincus de ce suicide par pendaison, à cause de signes évidents, comme, à titre d'exemple, l'autopsie «mal lue et relue par les magistrats en charge du dossier». De temps à autre, on nous signale, des «ratés» de la justice qui crèvent les yeux. Il n'y a pas que cela!
Un détail qui a son importance a aussi été mis sur le compte de la précipitation: «La non-sécurisation du lieu (Talaoumara) où a été découvert le cadavre», s'indigne l'aîné de la victime qui soulève un autre détail qui a son poids: «Aucune précaution n'a été prise en ce qui concerne le relevé d'empreintes digitales! Et pourtant, seul, l'Eternel connaît le méticuleux et sérieux travail de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale dans ce genre d'affaires!» Evidemment, l'expertise médicale a un poids qui vaut son pesant d'or dans les investigations, avec, comme point de départ, une autopsie appliquée et à point.
«Le regretté Toufik était un athlète de 42 ans, de plus de 80 kg, pas facile à manier. Un détail qui a aussi son importance et le mérite d'être soulevé: le colis de 10 kg qu'il traînait, la veille, lorsqu'il est passé dans la banlieue d'Alger avec des émigrés africains. Il a été liquidé purement et simplement et c'est à la justice de trouver qui a fait cela à notre jeune frère!», articule l'aîné dont la barbe hirsute cachait mal la détresse, en évoquant le frangin disparu violemment. Et l'aîné Marzouk D. d'ajouter, avec un rictus qui en dit long sur la ténacité à connaître la vérité: «Il y a trop d'indices qui parlent!»! «Il suffit de raccorder les éléments trouvés sur place pour arriver à la vérité!». Les frères relèvent avec désespoir et amertume, les anomalies concernant les investigations scientifiques: la disparition du listing du phone en juillet 2017, de Toufik, ce qui prouverait que le crime a été mis en place par une bande. Avec les éléments qui s'amoncellent, les gens qui s'accrochent à la thèse du suicide, sont aujourd'hui dans l'expectative et cherchent à placer un seul mot avalable. Oui!
L'enquête devrait être reprise après les nouvelles «trouvailles» des preuves scientifiques, dont certaines sont en possession des frères qui n'attendent qu'un signal du juge d'instruction pour se manifester. Marzouk, l'aîné de la victime, lance un vibrant appel en direction de Belgacem Zeghmati, le ministre de la Justice, en vue de donner un coup de fouet pour une révision de l'enquête bâclée: «Nous ne demandons la tête de personne, mais la vérité, seulement!». N'oublions pas que le juge d'instruction a désigné un expert qui a mené ses investigations avec beaucoup de raison menant à la découverte, sans conteste, de l'abominable crime. Cette situation a vu le jour suite à une très bonne lecture du rapport d'autopsie, établi le 20 juin 2017! Brahim, le frère cadet qui n'a pas eu de répit depuis le décès de Toufik, de clamer, la face violette: «Le procureur de la République près le tribunal de Larbaâ Nath Iraten nous a imposé la thèse du suicide, sans trop chercher dans le sens de la vérité! Nous ne disons pas qu'il nous a caché la vérité, mais c'est tout comme. Il faut espérer que le nouveau procureur soit à la hauteur de sa mission.» Il rappelle aussi la position du corps et des pieds touchant presque le sol: «Notre frère avait deux phalanges brisées. Avec deux pouces pareils, il ne pouvait donc escalader un arbre aussi haut (deux mètres cinquante).»
Un autre détail de grande importance a attiré l'attention. Il s'agit du sillon cervical unique, haut, situé, oblique vers le haut, large de 0,3 centimètre profond et incomplet, est redevenu, en conclusion, en «sillon cervical unique et complet, ayant les caractéristiques habituelles d'un sillon de pendaison à l'origine d'une asphyxie mécanique directement responsable de la mort?». Il nous prie de signaler son admiration pour Hadj Nadhir, l'ex-honnête et consciencieux président de la chambre d'accusation de Tizi Ouzou, en attendant de meilleures nouvelles.

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