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De brûlantes plaidoiries

Quelle est belle notre justice lorsqu’elle prend de justes décisions, au moment qu’il faut, avec les moyens qu’il faut.

Le combat des conseils Maître Tahar Sidoumou, Maître Nassima Aïd l’avocate de Chéraga (bâtonnat de Blida), appuyé du jeune Yassine Adel, conseil de Koléa, contre le parquet local, a eu raison du travail mal entrepris par la police judiciaire du coin, pourtant réputée infaillible. Lorsque Maître Nassima Aïd était arrivée le matin au siège de la cour de Tipasa, devancée par ses confrères des proches localités de Tipasa et Koléa. Elle était sûre de rentrer chez elle, tard l’après-midi, heureuse d’avoir supplanté le parquet qui s’est complètement gouré en présentant au juge de Chéraga, un dossier mal ficelé, car, en matière de came, il faut ouvrir l’œil et le bon ! En effet, les quatre inculpés de trafic de drogue risquaient les foudres de l’article 17 de la loi 04 – 18 du 25 décembre 2004 qui dispose « Est punie d’un emprisonnement de dix (10) ans à vingt (20 ) ans et d’une amende de 5 000 000 DA à 50 000 000 DA, toute personne, qui, illicitement, produit, fabrique, détient, offre, met en vente, vend, acquiert, achète pour la vente, entrepose, extrait, prépare, distribue, livre à quelque titre que ce soit, fait le courtage, expédie, fait transiter ou transporte des stupéfiants ou substances psychotropes. La tentative de ces infractions est punie des mêmes peines que l’infraction consommée…» Seulement, voilà : en matière de lecture, les termes de l’article 17 sont clairs et nets. Les conseils des quatre inculpés étaient sûrs de leurs propos. Oui, Maître Aïd, tout comme ses confrères, dominait son sujet qu’elle a, au préalable, très bien étudié. Il faut de suite préciser que comme les autres défenseurs, elle a fait une véritable démonstration scientifique par l’usage de mots médicaux tels : « Psychotropes, calmants, poisons, cachets, somnifères, poudre, came, drogue, etc. » Elle est allée jusqu’à s’exclamer : « Pourquoi au tribunal de Chéraga, n’a-t-on pas pris en considération les analyses du laboratoire de Rostomia (ex-Châteauneuf?) ? Ou bien a-t-on seulement omis de la faire ? Voilà où nous en sommes en fin d’année de 2019 à Chéraga ! « Quatre nationaux condamnés à la très lourde peine de dix ans d’emprisonnement ferme parce qu’ils ont consommé des médicaments, est tout simplement malheureux, déplorable et regrettable », a lancé le jeune avocat, alors que son aînée de Chéraga, ainsi que Maître Sidoumou avaient abordé un point sensible : le seul jugement du juge que la loi désigne comme maître à bord, avec pour ingrédients, sa conscience et les preuves! Et les preuves n’étaient que des médicaments ! Il faut préciser qu’en plaidant de cette fort belle manière, l’avocate a tiré la couverture juste de quoi permettre au trio de juges de Tipasa de se trouver libres de choisir quel camp, ils doivent suivre : le procureur ou les défenseurs! Nous allions écrire un autre camp, celui des inculpés qui se sont défendus comme des lions, aidant par là, les trois conseils qui n’en demandaient pas tant. Le procureur général n’avait, à aucun moment, demandé à mettre son grain de sel. A un moment donné, on avait l’impression que l’article 17 de la loi 04 -18 du 25 décembre 2004, allait quitter les esprits des magistrats.
Il n’y avait aucun doute possible là-dessus. Mais, après les brûlantes plaidoiries détaillées de maître Aïd et de ses confrères , le juge clignait des yeux avant de demander aux quatre inculpés de prononcer le dernier mot que la loi a prévu, pour décider, sur le siège, d’une autre expertise,
La science a parlé quelque temps après et les inculpés retrouveront leurs familles, avec la joie que tout le monde devine, des défendeurs en tête !

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