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Rhume, grippe ou Covid-19?

Casse-tête. Dans quelques jours ce sera l'automne. Suivra la saison d'hiver. Deux saisons propices aux rhumes (pharyngites) et à la grippe (saisonnière). Jusque-là ces deux maladies étaient maîtrisables et maîtrisées par le système de santé national. Antibiotiques dans le premier cas et vaccin dans le second cas et tout se passait normalement. C'était ainsi chaque année depuis des lustres. Cette année il y a une nouvelle donne. Une troisième maladie, et non des moindres puisqu'il s'agit du Covid-19 qui présente à peu de choses près les mêmes symptômes que le rhume ou la grippe saisonnière, est de la partie. Le Covid-19, ce virus qui défie toute la planète. Qui échappe aux scientifiques. Qui a mis à genoux l'économie mondiale. Qui a changé les habitudes et comportements de tous les peuples. Redoutable parce qu'invisible et méconnu. Redoutable aussi par le nombre des victimes qu'il laisse derrière lui. Redoutable enfin par la vitesse de sa propagation. Avec l'arrivée de l'automne et l'hiver il risque d'être encore plus redoutable. En plus d'être invisible, il pourra se «cacher» derrière le rhume et la grippe saisonnière qui sont plus inoffensifs que lui. Un peu partout dans le monde, les praticiens évoquent ce risque. Certes, les moyens de dépistage pourront faire la différence, sauf que le temps nécessaire aux résultats des tests est à l'avantage du coronavirus. Et les moyens de lutte actuellement mis en place comme la quarantaine des contaminés et de leurs contacts vont être carrément parasités. Surtout dans la rapidité qu'exige leur mise en oeuvre. Un médecin qui reçoit un patient avec le nez qui coule, avec des courbatures, avec de la température, sera bien embêté pour établir un diagnostic. Il devra d'abord éliminer l'hypothèse du Covid-19. Ce qu'il ne peut faire sur le champ. L'augmentation des nez qui coulent avec courbatures et température au cours des deux saisons à venir pourrait créer cette confusion qui entraînera fatalement la saturation des moyens de lutte mis en place actuellement contre le Covid-19. Ils sont nombreux les scientifiques à l'étranger qui conseillent de vacciner plus que d'habitude contre la grippe saisonnière. Ce qui n'est pas la solution miracle, mais aura le mérite de réduire le nombre de cas présentant des symptômes identiques. Pour garder le contrôle de maîtrise de la santé publique. Avec moins d'afflux de malades pouvant entrer dans le tableau clinique du Covid-19. Pour l'exemple, le simple test de température appliqué actuellement à l'entrée des espaces publics risque de devenir déroutant et donc perdrait de son utilité. Ceci pour dire que la tâche sera, encore plus compliquée pour notre personnel de santé. D'autant que la propagation du Covid-19 a repris de plus belle dans plusieurs pays du globe et, notamment en Europe. Autant dire dans notre voisinage proche puisque la France enregistre actuellement 8 000 nouveaux cas chaque jour et qu'un projet de loi prévoit de prolonger les mesures de restriction de six mois. Une situation qui oblige notre pays, qui accuse une baisse remarquable de l'épidémie, à la plus grande vigilance. À cela il faut ajouter le retard pris, chez nous, dans la disponibilité du vaccin de la grippe saisonnière 2020. Un retard déjà enregistré l'année dernière où la vaccination n'a pu commencer qu'en novembre, alors que la période appropriée se situe à la mi-octobre. Un retard qu'il sera difficile de rattraper sur un marché où la demande est plus forte que l'offre. Tout ceci n'a pas échappé à nos autorités. La conditionnalité de la rentrée scolaire en fonction de l'évolution de la pandémie et exprimée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerrad, à partir de Annaba, témoigne de la prise en compte de cette conjonction de facteurs saisonniers associés à la hausse des cas positifs du Covid-19 dans des pays géographiquement proches. Il est clair qu'un reconfinement national n'est pas envisageable. Pour des raisons économiques, mais pas seulement. Les populations sont psychologiquement fatiguées de rester entre quatre murs. Alors que faire? Raisonnablement, il faudra maintenir les décisions de prévention actuelles en l'état. Ne pas s'aventurer à lever davantage les mesures barrières. Il faudra également tout faire pour obtenir, le plus tôt possible, le vaccin antigrippal. Les Etats-Unis ont augmenté leurs doses de ce vaccin passant de 175 millions de doses l'an dernier à 198 millions cette année. Le laboratoire Sanofi a augmenté cette année sa production de 10 millions de doses supplémentaires. Ceci étant dit, il faut s'attendre à passer une partie de l'automne sans vaccin disponible et donc à affronter simultanément les trois maladies aux symptômes identiques où le Covid 19 sera plus difficile à détecter. Du fil à retordre en perspective!

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