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Le chacun pour soi de la mondialisation

L'avant et l'après. On ne sait pas trop pourquoi juste après la Chine, c'est l'Europe qui est le principal foyer du coronavirus, même si presque tous les pays de la planète sont atteints, à des degrés divers, par cette pandémie. Toujours est-il que le virus qui a démarré en décembre 2019 à Wuhan (Chine) avant d'exploser un peu partout à travers le monde, a eu des conséquences bien au-delà de la santé humaine. Il a mis l'économie mondiale à genoux. Ce qui a entraîné la chute du prix du baril de pétrole. Les mesures barrières prises par les pays pour enrayer la progression de la contamination des populations, ont touché des pans entiers d'activités telles les écoles, les industries, y compris les petits commerces. Sous la fièvre du virus, les dirigeants du monde entier ont découvert la fragilité de cette mondialisation trop souvent annoncée comme la panacée de tous les problèmes que vivent les pays déconnectés les uns des autres. Au fur et à mesure que la pandémie s'aggrave dans les pays, des fermetures de frontières se multiplient. Les Etats-Unis ferment leur territoire aux Européens. Les Etats européens eux-mêmes ferment leurs frontières à leurs voisins membres comme eux de l'UE. Idem en Amérique du Sud et principalement au Chili. En Asie du Sud-Est aussi avec en tête la Malaisie. C'est dire que toutes les bonnes intentions entendues jusque-là sur les vertus d'un monde ultralibéral où la mobilité des marchandises et des personnes ainsi que des services non sans oublier l'interconnection des places boursières où tout est financiarisé même le marché de la patate, toutes ces légendes ont volé en éclats. Un petit virus invisible qui sème la mort et le désordre est venu remettre en question bien des certitudes. Si bien que des pays de la libre entreprise comme la France, n'hésitent plus à évoquer le recours à la nationalisation des entreprises pour les soustraire à la faillite qui les menacent. Mais la plus grande leçon à tirer d'ores et déjà est cet esprit de chacun pour soi que l'on croyait révolu avec les autoroutes de l'information, les multinationales, les délocalisations, le marché international des produits de première nécessité, etc. L'Allemagne a fermé ses frontières avec ses voisins y compris la France. Beaucoup d'autres pays européens ont fait de même. Et comme pour faire semblant que l'esprit continental n'était pas affecté, l'Union européenne a décidé, elle aussi, de fermer ses frontières. Un peu en retard et après avoir été mise en quarantaine par les Etats-Unis, mais tout de même la décision peut récolter un peu de crédit auprès des plus crédules. Reste que cela tombe à pic avec les migrants massés à la frontière turco-grecque. On pourra toujours opposer l'urgence sanitaire au devoir humanitaire. Ceci dit, les effets de cette pandémie sont loin d'être entièrement cernés. Les pics restent à venir selon les pays affectés et leurs stratégies de lutte ainsi que les moyens dont ils disposent pour venir à bout du virus. La Chine semble vivre la fin de la catastrophe. Il est même question de la reprise de son économie. Par contre, le retard pris par les Etats-Unis qui ont mis du temps pour bien mesurer le degré de dangerosité du virus, risque d'entraîner beaucoup de surprises dans les jours à venir. L'autre interrogation qui vient à l'esprit est le sort qui sera réservé à la lutte contre la pandémie dans les zones de conflits. Comme la Libye et les pays du Sahel qui ne sont pas encore impactés par le coronavirus, même si le Mali a fermé ses écoles et son trafic aérien. Au Tchad, au Niger et au Burkina Faso c'est, à quelques variantes près, les mêmes mesures qui ont été prises. Sur le plan social, cette pandémie aura permis de mettre à nu les différents systèmes de santé qui ont cours dans le monde. Ainsi, tout le monde sait qu'aux Etats-Unis, la première puissance du monde, des millions d'Américains démunis n'ont pas accès aux soins. Même pas pour le test du coronavirus qui est facturé 4 000 dollars. Tout le monde sait aussi que la hantise des gouvernants est dans l'afflux massif des détresses respiratoires. Aucun système de santé au monde ne peut répondre à une telle demande et au même moment de respirateurs artificiels. C'est pourquoi, le confinement pour certains, ou l'état d'urgence sanitaire pour d'autres, permet d'étaler les cas et éviter l'asphyxie des structures de santé. On entend chez nous, de pseudos spécialistes parler de limites de notre système de santé alors qu'ils ont été eux-mêmes «biberonnés» à ce système. Le ridicule ne tue pas, c'est le virus qui tue. Terminons sur une note de joie, de gaieté et de reconnaissance. Le Covid-19 aura apporté avec lui un nouveau comportement des citoyens à travers le monde. Cela a commencé en Italie où à partir de leurs fenêtres, les Italiens dans une parfaite communion applaudissent le courage de leurs personnels de santé. Le même phénomène a été constaté en Espagne. Et maintenant en France. Le courage des soignants algériens lui aussi a besoin d'encouragements!

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