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Le bac puis la CAN

Deux jours d’émotions fortes. D’abord avec les résultats, ce soir, du bac. Puis demain soir avec la finale de la CAN. Deux chocs à large spectre qu’il va falloir gérer individuellement…

Coup sur coup. Hasard du calendrier, les Algériens seront soumis, aujourd’hui et demain, à un double stress d’une intensité extrême. C’est à 18 heures, ce soir, que les résultats du bac 2019 seront publiés. Par voie d’affichage dans les lycées, sur le Web et par SMS. 674.000 candidats, leurs parents et toutes leurs familles sont en attente. Un moment exceptionnel où seront mêlés les cris de joie aux pleurs dès les premiers instants des résultats. Il y a aussi les introvertis qui n’expriment pas leurs émotions, mais n’en sont pas moins sensibles. Peut-être même plus sensibles que ceux qui laissent éclater leurs émotions. Dans ces moments-là, le rôle des parents est capital. Surtout pour les recalés. Il leur faut trouver les mots justes et les gestes d’affection appropriée pour aider leurs enfants à surmonter ce moment difficile. Le problème est que les parents sont eux-mêmes touchés par le stress. Soit parce qu’ils font un transfert de leurs ambitions manquées sur leur progéniture, soit pour des raisons liées à l’environnement social. Dans plusieurs cas, on ne saura plus qui doit consoler l’autre. Vous remarquerez que nous nous attachons plus à l’échec qu’à la réussite. Tout simplement parce que la réussite ne nécessite aucune thérapie contrairement à l’échec. Il y a aussi cette autre catégorie de candidats qui est bien particulière. Ce sont les détenus. Ils sont plus de 4000 cette année. Pour eux, la réussite vaut une double récompense. Celle de l’accès aux hautes études et celle de la libération promise par la grâce présidentielle. Comme nous l’avons vu, la semaine dernière, l’actuel président de l’Etat, chargé de l’élection du futur président de la République, ne dispose pas du droit de grâce. Mais ce n’est qu’un différé pour les détenus qui auront réussi, cette année, aux différents examens. Le futur président ne les oubliera pas. Il n’y a aucune raison pour les priver de son droit de grâce. Même si l’acte est, ne l’oublions pas, discrétionnaire. Ainsi donc, la nuit de jeudi à vendredi sera agitée dans les foyers. Les smartphones « chaufferont ». Les réseaux sociaux seront de la fête. On s’informe. Les uns dans un élan de solidarité sincère, d’autres plus par « voyeurisme ». Peu importe car et en définitive, ce moment « appartient » d’abord et avant tout au candidat. Félicitations aux lauréats ! Aux autres nous dirons juste que ce n’est pas la fin du monde. Qu’ils peuvent se représenter avec l’atout supplémentaire de l’expérience. Il est vrai que ces mots sont plus faciles à dire qu’à entendre. La vie continue ! Les « festivités » du bac seront toujours en cours, lorsque, demain soir, un autre « examen » attend tous les Algériens. Femmes et hommes. Grands et petits. C’est, vous le devinez, le match de foot qui aura lieu au Caire et qui opposera notre Equipe nationale à celle du Sénégal. L’enjeu n’est rien moins que la coupe d’Afrique des Nations. Nous n’allons pas faire, ici, un commentaire sportif, nos collègues qui en sont chargés, le font mieux que nous. Néanmoins, l’événement est si grand qu’il a plusieurs dimensions. Commençons par la fierté de tout le peuple algérien. Après une « disette » qui aura duré près de trente années, son équipe nationale est de retour dans la « cour des grands ». Etre finaliste en coupe d’Afrique est déjà en soi une victoire. C’est un moment planétaire qui commence par la levée des couleurs. Entendre Kassaman pendant que l’emblème national algérien est hissé, donne la chair de poule au plus endurci. Ensuite et par notre seule présence à cette finale, nous redécouvrons l’espoir de maîtriser notre destin que nous voulons toujours meilleur. Le sentiment de confiance en nous-mêmes nous donne des « ailes ». Et puis, surtout, que ce résultat est le fruit d’un travail. L’aboutissement d’efforts ininterrompus. Ce travail et ces efforts nous les devons à l’entraîneur hors pair qu’est Djamel Belmadi. Il dégage des signes positifs qui ne trompent pas. Peu loquace. Toujours concentré. Les pieds toujours sur terre. En grande communion avec ses joueurs. On peut même dire fusion. D’une autorité sur eux, plus morale que hiérarchique. Qui a su entretenir l’esprit d’équipe. Bref, le profil idéal d’un grand coach. Ce qui ne diminue en rien la valeur de chacun des joueurs. Au contraire, ils ont su donner le meilleur d’eux-mêmes. Cependant, ces valeurs qui nous ont permis d’être en finale, sont valables dans tous les segments de la vie d’une nation. Au moment où le pays vit une crise majeure, cet aboutissement du Onze national arrive à point nommé pour nous montrer la voie à suivre pour nous en sortir. Le travail, l’effort, l’engagement, l’intégrité sont à reconquérir impérativement. Par l’ensemble des Algériens. Quant à nos footballeurs, ils ont déjà gagné ! 

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