Mosul, le dernier thème audiovisuel arabe de Netflix
Netflix continue d'investir dans le marché arabe. Après le film d'épouvante égyptien, c'est au tour du film de guerre irakien. Mais cette fois, la réalisation est confiée à des Occidentaux, avec des comédiens irakiens. Ainsi, après le succès du film d'action «Tyler Rake», les frères Russo présentent sur Netflix un film de guerre, réalisé par Matthew Michael Carnahan, le film «Mosul». À l'aide d'une caméra embarquée, le réalisateur filme des forces spéciales irakiennes, l'équivalent du Swat américain et son combat contre l'État Islamique. La ville irakienne, sous l'emprise de l'organisation terroriste, a été occupée entre juin 2014 et juillet 2017, enfin libérée au terme d'une bataille qui aura duré neuf mois. Réalisé par Matthew Michael Carnahan, qui suit une équipe de policiers d'élite de la ville dans son avancée pour vaincre l'ennemi, mais aussi remplir une mission particulière... Matthew Michael Carnahan, dont c'est ici la première réalisation, a tourné dans le dialecte irakien local et dirigé un casting constitué dans la région pour adopter une approche la plus réaliste possible. Celle que l'on connaît comme la deuxième ville d'Irak, haut lieu de la civilisation arabe, a tragiquement fait l'actualité ces dernières années, pendant l'instauration du califat de l'État islamique. Présenté lors du Festival international du film de Toronto 2019, le film «Mossoul» n'avait alors pas encore de distributeur, tout du moins pour l'international. Un peu plus d'une année après, c'est sur Netflix qu'on le découvrira. Comme pour la quasi-totalité des autres films qu'on devait découvrir cette année, celui-ci a évidemment été une victime de la pandémie de Covid-19. Heureusement pour lui, il s'est faufilé entre les gouttes pour pouvoir se présenter au monde sur Netflix le 26 novembre. Et pour préparer son public, Netflix en a dévoilé une bande-annonce spectaculaire. Les images annoncent un spectacle impressionnant, avec un rythme d'action très soutenu. En plus de découvrir le point de vue arabe, et donc mossouliote, dans une production américaine sur le sujet, on peut compter sur la qualité de production des frères Russo pour présenter des séquences de combat de très haut niveau, comme ils l'ont déjà fait pour Netflix avec «Tyler Rake». C'est le deuxième film sur cette ville mythique irakienne, après celui de Dan Gabriel, réalisé en 2019. Ce dernier avait travaillé dans la région en tant qu'officier de lutte contre le terrorisme de la CIA. Son film se concentre sur les récits croisés des différents groupes ethniques irakiens impliqués dans l'opération: tribu sunnite, milices chiites, combattants chrétiens et forces kurdes peshmergas. Les images du témoin oculaire ont été capturées pendant neuf mois par une équipe de tournage intégrée à diverses unités des forces irakiennes. Le film suit le journaliste irakien Ali Maula, qui a intégré une milice, avec la veuve de guerre Um Hanadi et le recruteur de l'Etat islamique, Nasser Issa. Contrairement au film diffusé par Netflix, ce dernier plonge dans l'univers de l'Etat islamique de Daesh.
