M6 récupère le créneau du samedi soir pour faire face à la concurrence de Netflix

Le cinéma revient à la télévision, après une baisse des diffusions. Enfin, depuis le vendredi 17 juillet 2020, le gouvernement français a instruit une abrogation du décret n° 90-66 qui, en 1990, avait placé les films hors des écrans les mercredis et vendredis en soirée, les samedis entiers et les dimanches avant 20 h 30. L'objectif de l'époque était de protéger les salles de cinéma, du petit écran.
Ainsi, depuis, le sport, les variétés et la téléréalité, ont investi le samedi soir, ne laissant que le dimanche et le mardi pour la diffusion de films. Aussi, après 30 ans d'absence, les longs-métrages font leur grand retour au sein de cette boîte magique. Un décret qui arrive en retard et jugé obsolète par certaines chaînes de télévision, alors que Netflix et les plates-formes de VOD permettent à leurs utilisateurs de vibrer devant un gigantesque catalogue de films quand bon leur semble.
Après trois décennies de bannissement, le texte devrait donc être destitué par la prochaine réforme de l'audiovisuel. Le monopole, sans partage, du sport, de la variété et de la téléréalité le samedi soir à la télévision, est menacé, car après
30 ans d'absence, les longs-métrages font leur grand retour au sein de cette programmation de la semaine.
Avant même la sortie de la loi, M6 a précipité les choses, puisqu'elle a renoué avec le film du samedi soir. M6 a ainsi programmé le 11 juillet dernier à ses téléspectateurs Le Petit Nicolas. La chaîne privée a remis une couche le samedi 18 juillet en diffusant la suite: Les Vacances du Petit Nicolas. Le Groupe avait pris soin d'obtenir l'autorisation de diffuser les films qu'il avait coproduits. Malgré cette ouverture au tableau de la programmation pour la chaîne de Nicolas de Tavernost, les audiences n'étaient pas au rendez-vous. Le Petit Nicolas n'a réuni
«que» 1,8 million de téléspectateurs (9,4% de part d'audience), ont indiqué les premières tendances. Mais ce n'est qu'une première, puisque le groupe M6 entend mettre le paquet sur cette tranche du samedi soir pour renforcer ses audiences. Or, il faudrait aussi compter sur l'entrée en lice des autres chaînes, comme TF1 et surtout France Télévisions, qui ont un catalogue de coproductions très important. TF1 n'entend pas laisser le créneau des séries américaines, qui avaient occupé une grande partie de son programme.
À tout cela, il faudrait prendre en compte la nouvelle conjoncture et l'entrée dans le paysage audiovisuel de la VOD avec la concurrence déloyale de Netflix et des autres opérateurs de diffusion en streaming.
Enfin, à noter la présence des petites chaînes de la TNT qui grappillent des parts de marché de l'audience. Jamais le marché de l'audience ne sera comme avant l'existence unique de cinq chaînes seulement.