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La mort du fondateur du groupe audiovisuel arabe ART

Salah Kamel, le fondateur et propriétaire de l'Arab Radio and Television Network (ART), est décédé lundi 18 mai 2020 à l'âge de 79 ans. Cheikh Salah Kamel est l'un des premiers investisseurs arabes en audiovisuel. Surnommé le Berlusconi arabe, il créa en 1994, ART, qui avait acheté les droits télés de la CAN et de la Coupe du monde avant même Al Jazeera Sport. Elle émet depuis l'Italie à la périphérie de Rome - à Avezzano plus précisément - et propose un bouquet de chaînes thématiques. L'homme «d'affaires internationales», est aussi partenaire de MBC qu'il a d'ailleurs contribué à créer, le bouquet Orbit, qui a été introduit dans la région par le prince Khaled bin Abdel Rahman Al-Saud émet, depuis Bahreïn, des dizaines de chaînes de télévision et de radio. Il était le propriétaire et fondateur de Dallah-Al-baraka holding, l'un des plus grands conglomérats du Moyen-Orient, qui a entrepris depuis les années 1980 des investissements en Tunisie. Il a aussi créé la première banque islamique en Tunisie, Baraka Bank Tunisia. A l'image de Rupert Murdoch et de Ted Turner, Cheikh Kamel a imposé des dizaines de chaînes occidentales dans la région, par le biais d'alliances diverses avec les opérateurs arabes, ce qui multiplie substantiellement l'offre de programmes pour les récepteurs. C'est en 1993 que le milliardaire saoudien cheikh Salah Abdallah Kamal, flairant une affaire juteuse, a investi dans une petite localité, à 62 km au nord de Rome. Mais le lancement de ce groupe a été initié par le magnat des médias, le Franco-Tunisien Tarek Ben Ammar, ami de Silvio Berlusconi et conseiller du principal actionnaire de ART, à l'époque, le prince saoudien Al Walid. Environ 500 techniciens, journalistes et autres spécialistes de l'audiovisuel, dont la moitié d'origine arabe, ont été recrutés pour assurer la diffusion d'une demi-douzaine de chaînes satellitaires. L'histoire de ART commence exactement à Ortucchio (nord de Rome), à la station de transmission spatiale de Telespazio, où, à partir d'octobre 1993, des programmes de divertissement sont transmis, via le satellite, aux pays du Moyen-Orient et d'Europe. Au début, quatre chaînes étaient conçues pour les téléspectateurs arabes, une chaîne diffusant des programmes culturels et de variétés, une autre de sport, une troisième des émissions pour enfants et une autre des longs métrages cinématographiques. Le succès obtenu par le groupe a drainé les meilleurs professionnels de Orbit, qui, attirés par des salaires mirobolants, ont déserté les studios romains pour ceux de Avezzano. à présent, seule une cinquantaine d'employés sont restés au siège mère, pour assurer la transmission d'une partie des programmes acquis par le groupe et une production réduite au strict minimum, depuis que la direction a préféré transférer, il y a cinq ans, ses studios à Amman, en Jordanie, où les coûts de production sont beaucoup moins onéreux que dans la capitale. La disparition du cheikh Kamel va peu à peu éteindre ART.

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