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L’image de l’Arabe dans le cinéma français

Dans une étude intitulée «Aspects et représentations du personnage arabe dans le cinéma français», l’historien Julien Gaertner revient sur l’image des personnages d’origine maghrébine, véhiculée par le 7e art français.
Ainsi, selon cet historien, l’image de l’«Arabe dans le cinéma français» a démarré pendant la période coloniale, dès l’invention du cinéma. Les frères Lumière vont engager des opérateurs qui vont faire le tour du monde et aller notamment dans les colonies maghrébines, pour faire des premières prises de vue, en premier lieu en Algérie. C’est à ce moment qu’ils vont prendre conscience du potentiel du cinéma colonial. Du début des années 1920 jusqu’au début des années 1950, il y a un genre qui est celui du cinéma colonial. Il retrace l’aventure de légionnaires français dans les colonies, au Maghreb. Ce sont des films dans lesquels les Arabes ne sont que des éléments de décoration, des faire-valoir, la plupart du temps, des femmes, des prostituées ou des moukères soumises aux légionnaires français.
L’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, avec Mitterrand, coïncide avec les premiers succès électoraux du Front national. Mais il ouvrira la voie à la dénonciation du racisme, notamment le film de Roger Hanin «Gendre de Mitterrand» qui réalisera un films dénonciateur «Train d’enfer», qui mettra en avant le racisme anti-arabe en France.
Au début des années 1980, on retrouve une dizaine de films dans ce style. Le plus exemplaire est certainement «La Balance» (1982), de Bob Swaim, mais aussi «L’union sacrée» d’Alexandre Arcady (1989), où on met face à face l’Arabe et le juif. L’Arabe est présenté comme un ennemi de l’intérieur, un danger pour la République, une espèce de corps étranger au corps social français. Des films policiers ont fait véhiculer l’image du bon policier français, qui sauve la nation du péril arabe. Mais les films communautaires ne font pas recette. On crée des productions patchwork où tout le monde se retrouve. Des films comme «La Haine» (1995) ou «Ma cité va crack-er» (1997) ou encore «Rai» de Thomas Gilou réalisent des succès inattendus.
Mais c’est avec «Indigènes» de Rachid Bouchareb, que l’image de l’Arabe sera rehaussée, avec des acteurs comme Djamel Debbouze, Roschdy Zem, Samy Nacery ou encore Samy Bouadjila qu’on assiste ensuite à la naissance d’une nouvelle génération. De nouveaux personnages vont sortir du lot avec Samy Naceri et son personnage de Daniel Morales dans la saga «Taxi». On arrive avec un personnage «entre guillemets» arabe : même si le personnage s’appelle Daniel Morales dans le film, on lui attribue tous les signes d’une supposée arabité. Avec la série «Les Sauvages», les arabes de France se sont illustrés et ont atteint l’Elysée.

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