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Drahi sacrifie RMC Sport pour sauver BFM TV

Décidément rien ne va plus dans le paysage audiovisuel français. La direction de NextRadioTV, qui est propriétaire de BFM TV, BFM Paris, BFM Lyon, BFM Lille, BFM Business, RMC, RMC Sport, RMC Découverte et RMC Story a annoncé, ces derniers temps qu'elle allait mettre en place un vaste plan de restructuration avec licenciements à la clé. Le Groupe, propriété de Patrick Drahi et de sa société Altice, était le premier du secteur à s'assumer en taillant dans sa masse salariale pour faire des économies.
Le 16 juin dernier, Arthur Dreyfus, le directeur général d'Altice Média, a lancé un véritable pavé dans la mare en lâchant, à l'occasion d'une réunion avec les syndicats, le chiffre tant attendu sur l'ampleur du plan: entre 330 et 380 postes devraient être supprimés, soit 26% et 29% des effectifs totaux, qui comptent 1 280 personnes, selon une source syndicale. À ce chiffre s'ajoutera la suppression de 50% des pigistes et intermittents, une mesure qui touchera entre 120 et 200 personnes.
RMC Sport, qui compte, de source syndicale, entre 150 et 160 salariés, devrait être particulièrement touchée par ces mesures (de même que les fonctions supports, qu'Altice a décidé de faire prendre en charge par SFR, le paquebot du groupe). Actuellement, direction et syndicats discutent de l'accord de méthode, qui doit fixer les conditions générales du plan. Mais les représentants des salariés refusent de signer un document qui graverait dans le marbre la possibilité pour Altice Média de recourir à des départs contraints, si le nombre de volontaires se révélait insuffisant. Cet accord n'ayant toutefois pas de caractère obligatoire, les dirigeants d'Altice pourraient très bien s'en passer. Les dirigeants d'Altice Média justifient leur action par une analyse différente de la situation: la télévision linéaire et la publicité qui l'accompagne, sont en perte de vitesse au profit du numérique. Les années qui viennent s'annoncent difficiles: crise du Covid-19 oblige, les recettes de la télévision devraient baisser de 25% cette année. Entre-temps, ce sont les stars de BFM TV, en l'occurrence Jean-Jacques Bourdin, qui ont profité de la venue du patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux à son micro, sur RMC, dans Bourdin Direct, pour glisser un petit message à son patron, Patrick Drahi. Lors de l'interview, le journaliste a abordé la question de la fortune des grands patrons français. Après avoir parlé du champion en la matière, Bernard Arnault, Jean-Jacques Bourdin a cité l'exemple du président d'Altice, Groupe qui détient, notamment les chaînes RMC et BFM TV: «Patrick Drahi, qui est à plus 19% par rapport à 2019, à 12,5 milliards et qui, parallèlement, supprime des postes, est-ce que moralement, c'est acceptable?» Derrière cette question, plutôt banale, se cache une référence au plan des suppressions d'emplois prévues chez Altice, et contre lequel les journalistes de BFM TV ont fait grève au mois de juin. Jean-Jacques Bourdin avait alors déjà exprimé sa solidarité avec les grévistes. Ce plan menace un tiers des journalistes du groupe de médias. Cette sortie médiatique est la conséquence des changements prévus, puisque Jean-Jacques Bourdin quittera la présentation de sa matinale à la rentrée, il sera remplacé par Apolline de Malherbe, mais conservera sa place pour l'interview politique quotidienne.

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