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L’histoire de l’ouverture du champ audiovisuel dans le Monde arabe (1ère partie)

« C’est de cette boîte d’allumettes que viennent mes problèmes »

Hosni Moubarak, en visitant le siège d’Al Jazeera

L’Algérie s’apprête à entrer dans l’histoire de l’audiovisuel arabe, en organisant le deuxième débat pour la présidentielle dans un pays arabe. Ainsi, après la Tunisie et l’Egypte, il y a quelques années, quand un débat a été organisé entre les représentants des candidats Chafik et le candidat des islamistes, Mohamed Morsi, en 2012. à cette époque c’était Abdelmounim Abdel Foutouh, du mouvement des Frères musulmans et Amr Moussa, le représentant de Chafik, qui se sont affrontés sur le plateau de télévision de la chaîne Ontv. C’était la première fois que les Egyptiens découvraient la devise d’Al Jazeera « Erai ou errai el akher » (L’opinion et l’opinion opposée). Durant plusieurs années, les dirigeants des pays arabes ont fermé le champ audiovisuel, considérant que son ouverture aux télés privées était un danger pour la pérennité du pouvoir et une tribune dangereuse pour l’opposition. Depuis la révolution arabe de 2011, la donne a changé et les pays arabes se sont vu imposer une ouverture audiovisuelle forcée. Et pourtant, c’était l’Algérie qui était le premier pays arabe à ouvrir le champ politique à la télévision publique, à travers l’émission Leka maâ sahafa (Face à la presse) avec Mourad Chebine. à l’époque, l’Algérie avait entamé sa propre révolution démocratique après les événements d’octobre 88. C’était la première fois qu’un chef de parti islamiste, en l’occurrence Abassi Madani, s’exprimait en direct sur une chaîne de télévision publique. Ceci au moment où les islamistes étaient jetés en prison en Tunisie, en Egypte, en Syrie, en Jordanie et au Maroc.
Seulement voilà, après l’arrêt du processus électoral et le début des affrontements armés entre les islamistes et le pouvoir, les choses ont reculé gravement et l’Algérie, qui était à l’affût de la démocratie politique et audiovisuelle, a fait un bond en arrière d’une décennie. Entre-temps naissait en 1996 la chaîne de télévision d’un petit émirat de 800 000 habitants, qui a révolutionné le champ médiatique arabe : la chaîne qatarie Al Jazeera. Même après l’arrivée, en 1999, de Abdelaziz Bouteflika et la promesse d’une ouverture audiovisuelle, rien ne se fera. Pis encore, Bouteflika ferma le bureau d’El Jazeera et coupa toutes les ambitions d’ouverture du champ audiovisuel : Ainsi Khalifa TV subira les affres de la fermeture du champ médiatique de Bouteflika. Il fallait attendre la deuxième révolution arabe, en 2011, pour voir surgir un nouveau paysage audiovisuel. Bouteflika a senti la menace et a fait une promesse d’ouverture, sans jamais ouvrir réellement.
Des chaînes de télévision, mais aussi tunisiennes et arabes seront ouvertes dans l’espace satellitaire. Une ouverture audiovisuelle certes, mais pas politique, puisque le champ sera encore verrouillé pour les opposants et les anti-pouvoir. (A suivre).

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