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CINQUANTENAIRE DE L'ECOLE ALGÉRIENNE PAR LA REVUE LE LIEN

Le lien entre hier et demain

Mme Benghebrit a eu tout le loisir d'évaluer, à leur juste valeur, les efforts considérables déployés par l'Etat algérien pour hisser le systéme scolaire au niveau des standards internationaux.

Il n'est pas facile de dresser le résumé d'une revue aussi riche en articles concernant l'Ecole algérienne. Surtout qu'ils sont le fruit de réflexions d'éminentes personnalités du monde de l'éducation. Ce délicat exercice nous a été confié pour rehausser davantage cette rubrique Education. Nous tenterons d'honorer cette demande et être à la hauteur des contenus pertinents de la revue LE LIEN, éditée par le Service de l'enseignement de la langue et de la culture d'origine de Paris (Elco - Algérie).
Sur le thème de ' Regards sur un demi - siècle d'école algérienne'', la revue, coordonnée de main de maître par notre ami Nourredine Toualbi, ancien recteur de l'université d'Alger, s'ouvre par un éditorial de Mme Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale. L'article met en lumière les problématiques soulevées par les différentes interventions du dossier traité et ce, à partir d'un regard prospectif qui se veut optimiste quant à l'avenir de l'Ecole algérienne. L'auteur consacre un volet important aux aspects pédagogiques et à la relation maître-élève.
Considérées comme préoccupations existentielles dans toute politique éducative, la pratique et la gestion de la classe constituent un axe majeur de la refonte pédagogique inaugurée lors de la Conférence nationale d'évaluation de la réforme en juillet 2014 et juillet 2015.
A partir de son statut, Mme Benghebrit a eu tout le loisir d'évaluer, à leur juste valeur, les efforts considérables déployés par l'Etat algérien pour hisser le systéme scolaire au niveau des standards internationaux. Elle rappellera, en guise d'hommage appuyé, les sacrifices des pionniers de l'Ecole algérienne désertée par l'encadrement colonial en Octobre 1962. Chemin faisant, nonobstant les difficultés inhérentes aux énormes besoins en éducation exprimés par une population assoiffée d'instruction, de nombreuses réalisations ont été enregistrées (écoles, collèges, lycées, instituts de formation, équipements et matériels didactiques...). Et comme il fallait s'y attendre, l'auteure n'a pas occulté les défis qui attendent l'Ecole algérienne en ce XXIe siècle: la qualité, rien que la qualité, pour surmonter les crises et éponger les déficits et dysfonctionnements. Et ce, à tous les niveaux du système: et dans le management administratif et dans les pratiques pédagogiques. N'est-ce pas, là, l'alpha et l'oméga du 'cadrage stratégique - Horizon 2030'' élaboré par le ministère en s'appuyant sur les recommandations des experts, praticiens et partenaires sociaux émises lors des Conférences nationales d'évaluation de la réforme? Les dispositions de la Loi 08/04 dite d'orientation sur l'Education nationale trouvent ainsi matière à concrétisation sur le terrain de la classe et de l'établissement scolaires. Les mesures pratiques prises en ce sens ont pour but d'impacter positivement les comportements, les attitudes et les représentations des acteurs (élèves et enseignants en particulier). Rendre à l'école son statut d'espace sacré où «se forgent les valeurs de l'âme algérienne et de l'algérianité en tant que référent culturel».
Pour sa part, le professeur Mustapha Haddab, en sa qualité d'universitaire fin connaisseur du système scolaire algérien - il a été chef de département à l'Inesg (Institut national des études de stratégie globale) - nous invite à un voyage initiatique pour les plus jeunes, à travers la vie du corps éducatif, de sa naissance à aujourd'hui. Intitulé «Le système éducatif algérien: problématiques, changements et continuités», son article s'est intéressé aux évolutions ayant marqué le système scolaire algérien. Il usera de son sens de l'objectivité pour aborder, de façon sereine, la question des langues et des méthodes pédagogiques. Pour rendre lisible son argumentaire, le Pr Haddab fera bon usage de nombreuses données statistiques qui feront office d'éclairage: le lecteur n'en sera que comblé. Tout comme la suite des articles agira sur le lecteur tel un aimant qui le collera à la revue jusqu'à la lire d'une seule traite.
Ainsi, la contribution signée par M.Brahim Abbassi, ancien inspecteur de la pédagogie au ministère de l'Education nationale, se présente sous la forme d'une analyse diachronique du cycle moyen. Là aussi, l'auteur ne sera pas avare de chiffres, mais aussi assez critique pour ne pas occulter les secousses structurelles qu'a connues notre école. Il expliquera les soubassements des différentes étapes traversées par le système scolaire: démocratisation, instauration de l'école fondamentale (fusion primaire - moyen). Une écriture aérée, une lucidité dans les explications.
«De l'école coloniale à l'Ecole algérienne: des enseignants dans la transition»: quel titre évocateur! Ce sont des images émouvantes de nostalgie que nous offre Dalila Morsly via cet article dit de survol panoramique, avec des haltes fort instructives. Résumé avec brio par l'éditorial de Nouria Benghebrit, l'article de cette professeure émérite de l'université d'Angers et ancien professeure à l'université d'Alger met en exergue les enjeux idéologiques et culturels générés inévitablement par le passage d'une école coloniale à une Ecole algérienne. Y est souligné le mérite de ces enseignants (moniteurs, instructeurs et instituteurs) qui ont su relever le défi malgré les difficultés liées à leur statut et aux conditions de travail d'un pays sortant de la nuit coloniale. Des témoignages émouvants d'enseignants algériens dont feu Aek Mékidèche auteur d'une trilogie «Regard sur l'Ecole et la Vie» (éditions Enag - 1995). D. Morsly a eu la présence d'esprit de nous fournir, en bas de page, à partir du Web, des liens (encore et toujours ce mot-clé) pour nous approfondir davantage dans cette épopée héroïque des soldats de l'ombre ('djounoud elkhaffa'') que furent nos pionniers, nos aînés. Le menu de la Revue LE LIEN dans son numéro 2, étant riche, il nous reste à vous proposer une synthèse des autres contributions, dans la prochaine livraison.

TRIBUNE DES PARENTS
Notre article «L'anglais à la place du français: le retour des vieux démons» du mardi 26 avril 2016, nous a valu un nombreux courrier. Nous vous proposons certains passages.

Kader A. (Oran):
Pourquoi toujours cette manie que nous avons d'opposer une langue à une autre: arabe-français ou arabe-tamazight / arabe parlé-arabe classique et j'en passe. Une spécificité algérienne pour mieux noyer le poisson dans l'eau et éluder les vrais problèmes. Car le problème ce n'est pas la langue, mais comment l' enseigner!

A.Oussaid (Bouira): Le développement d'un pays résulte du génie de son peuple. Les pays arabes colonisés par les Anglais (Arabie saoudite, Egypte,Jordanie..), utilisent pourtant la langue anglaise dans le domaine scientifique depuis leur indépendance. Mais ils sont toujours à la traîne de la planète. Le seul pays émergent dans ce Machrek idéologique est le Liban, mais par hasard il utilise comme nous la langue française.

Nadia B. (Alger): Déjà que la langue française est charcutée alors qu'elle est enseignée depuis des décennies. On veut recourir à l'anglais: qui va prendre en charge cette langue dans les écoles? Nos licenciés fraîchement sortis de l'université? Allez parlez à un prof d'anglais de français.
J'ai fait l'expérience avec la prof de mon fils. Mon Dieu! j'étais effarée par le français qu'elle parlait et pourtant elle a étudié cette langue pendant des années. Soyons réalistes, ce n'est pas l'enseignement de l'anglais qui va sauver l'Ecole algérienne. Faites aussi un sondage pour la matière de l'arabe: la quasi-majorité des élèves la fuit parce qu'elle est très difficile et compliquée. On est en train de se noyer dans un verre d'eau. Le mal est profond.

Djaâfar M. (Annaba): Pourquoi raser de l'Algérie toute odeur du français. Il faut quand même prendre en considération la réalité sociolinguistique du pays: le français est devenu presqu'une langue algérienne depuis bien longtemps. Il est utilisé quotidiennement par des milliers, voire des millions, d'Algériens aussi bien oralement qu'à l'écrit. Elle est encore présente dans l'administration, dans l'environnement, à l'université etc. Et puis l'argument selon lequel l'anglais nous permettra de nous développer est totalement faux. L'Egypte et les pays du Golfe sont-ils des pays développés? Bien sûr que non, et pourtant ils ont adopté l'anglais comme 2e langue.

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